Voilà au moins trois ans que je cherche désespérément le DVD de ce film qui n'a pas été édité.
C'est pour moi un petit chef-d'oeuvre qui est soutenu par une pleïade de bons acteurs. Michel Simon y est brillant. Vivement qu'il paraisse où qu'il soit programmé à la télé pour que je puisse l'enregistrer.
Je vote ! C'est une aimable pochade, souvent drôle, nimbée d'une collection de trognes excentriques comme le cinéma d'avant 1970 en avait beaucoup. La mise en scène ne se prend pas au sérieux, mais Arletty mérite toujours un détour…
Je vote aussi, même si j'ai plutôt un faible pour Fric-frac, avec la même équipe, Michel Simon en tête.
Pour un film tourné "en 9 jours" , un excellent résultat !!
Rapide , efficace , pas prise de tête , et puis tous les copains…..TOUS LES GRANDS !! Pas de comparaison a faire avec FRIC-FRAC , beaucoup plus élaboré certes , mais avec un délai de tournage tres largement supérieur. Et comparer BOYER et AUTANT LARA c'est comparer, en exagerant beaucoup ,Godard et Max Pecas…A quand le dvd ??
Il en va du cinéma comme de tous les arts: certaines productions mineures peuvent nous procurer un grand plaisir.
C'est le cas de ce savoureux "Circonstances atténuantes", une comédie hilarante, jouée par d'excellents acteurs. Sans vulgarité ni gros effets.
Souvenir d'une époque révolue où les Français riaient plus qu'aujourd'hui et riaient sans avoir besoin de tourner quelqu'un en dérision.
Un chef d'oeuvre? Non.
Un bon film? Oui, sans hésiter.
Bien entendu on retiendra surtout du film le refrain…"Comme de bien entendu"…Et Arletty avec sa taille de guêpe qui dit à 27 mn "pas folle la guêpe !" .
Une EXCELLENTE nouvelle!
Gaumont-Pathé vient de racheter les droits de ce film. On peut donc espérer qu'ils vont, après restauration, le sortir dans leur collection de films classiques en pleine expansion. Patience !
Ces ressemblances, qui sont loin d'être négligeables et qui appellent inévitablement à un rapprochement, ne doivent pourtant pas permettre de le pousser trop loin. D'abord par que dans Fric-frac, les deux acteurs majuscules sont flanqués, sinon éclipsés par un troisième dont la fonction scénaristique les surplombe, puisque c'est Fernandel, sur qui l'équilibre du film repose. Puis parce que, dans ce même film, tourné par Maurice Lehmann avec le concours essentiel de Claude Autant-Lara, l'intrigue, si allègre et réussie qu'elle est, demeure d'un grand classicisme.
Le scénario de Circonstances atténuantes me paraît beaucoup plus original. On en perçoit bien sûr les ficelles et les chevilles, mais il se déroule de façon très alerte et il est porteur d'une délicieuse logique. Le grave Procureur Gaëtan Le Sentencier (Michel Simon) et Nathalie, sa femme revêche (Suzanne Dantès) sont projetés par le pur effet du hasard – et de la mauvaise humeur de Gabriel (Robert Arnoux), le chauffeur de leur limousine – dans un boui-boui de banlieue. Y métastasent et s'ennuient toute une troupe de voyous pittoresques abritée par Jules Bouic (Dorville), patron de l'hôtel-restaurant Aux bons vivants, qui joint à son métier d'excellent aubergiste celui, bien plus lucratif, de receleur de tous les trafics. Coup de baguette magique : par la grâce d'un pot de Beaujolais et de l'arôme d'une gibelotte de lapin, presque à leurs corps défendant, les rigides époux Le Sentencier voient s'envoler par dessus les moulins leurs principes. Et peu à peu – la progression est habilement menée, cohérente, si invraisemblable qu'elle est – ils entrent par une sorte d'osmose dans leur nouveau monde, celui des macs et de leurs dames. C'est peut-être là que le film manque un peu de densité : toute la joyeuse troupe, malgré les beaux surnoms à elle conférée (Môme de Dieu/Andrex, Cinq de trique/Robert Ozanne, Coup de châsse/Georges Lannes) manque un peu de densité et manque par trop d'être l'idéal faire-valoir du somptueux Le Sentencier, qui va sans grand mal, l'éblouir.Toute la troupe sauf naturellement Marie qu'a d'ça, c'est-à-dire la lumineuse, éblouissante Arletty, séduisante en liquette et combinaison et peut-être encore davantage costumée en monte-en-l'air, déguisée en garçon, où son charme androgyne, la casquette sur l'œil, fait merveille.
La musique de Georges van Parys est une grande réussite, au point que Comme de bien entendu demeure dans toutes les mémoires de qui s'intéresse un peu à l'époque ; elle est doublée, en broderie, de la mélodie de Un mauvais garçon, du même Jean Boyer. Le film ne s'arrête pas une seconde et multiplie les clins d'œil au spectateur : quelquefois salaces (les claires allusions de l'homosexualité de La poupée, un membre de la bande et accordéoniste (François Simon, le propre fils de Michel), quelquefois d'une délicieuse hypocrisie (la fin du film où tous les malfrats reprennent le droit chemin, y compris La poupée).Il ne restait plus que cinq semaines avant le début de la Guerre.
Étonnant, non ?, comme disait Desproges.
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