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Sujet : Comme une baleine !


De Al. Ambic, le 1er octobre 2003 à 15:39

J'aurai tant aimé être une de ces petites vieilles si chers au coeur des quenouilles de l'époque prompt à cogner sur ce film qui reste à mon sens l'un des plus plantureux du père Mel Brooks!!


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De Arca1943, le 23 janvier 2005 à 06:58
Note du film : 5/6

Je viens ENFIN de voir cette comédie où l'increvable Zero Mostel nous sort son grand numéro aux côtés d'une Gene Wilder qui en est encore à ses premières armes dans le comique. Et je n'ai pas été déçu. C'est bien, comme je l'espérais, de la trempe de Frankenstein Junior et Silent Movie. C'est-à-dire une farce menée avec un tempo presque sans faille autour d'un personnage plus grand que nature. Zero Mostel est un clown de première force. L'ouverture, à cet égard, où l'on voit notre oiseau, vieux producteur désargenté par une série d'échecs retentissants, gagner sa vie en jouant les gigolos pour des petites vieilles qui n'ont pas dit leur dernier mot, c'est vraiment trop hot ! Mais ce n'est rien encore, car notre homme a l'idée de s'en sortir en montant une arnaque : il lui faut convaincre ses petites vieilles d'investir leurs économies dans un spectacle condamné à l'échec; après quoi, il disparaîtra avec le fric. Frénétiquement, Zero et son complice Wilder cherchent la pire pièce jamais écrite, le bide assuré, le four garanti : et trouvent une comédie musicale intitulée « Springtime for Hitler », qui leur semble avoir toutes les « qualités » requises : thème odieux, mauvais goût parfait, musique débile… Et alors il faut trouver le pire metteur en scène, le pire acteur… Il faut voir la scène où Mostel et Wilder s'en vont faire signer un contrat au taré qui a écrit cette chose : c'est un néo-nazi complètement débile (Kenneth Mars, branché sur le 700 volts) qui vit sur le toit de son immeuble, coiffé d'un casque à pointe où l'on remarque de la merde de pigeon…

Ce film est à mourir de rire ! J'en ris encore en écrivant ce message.


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De Cormega, le 14 juillet 2005 à 14:02
Note du film : 5/6

J'adore ce film aussi. La première scène est délirante et le reste aussi.

Un des rares Mel Brooks qui n'est pas en DVD et c'est bien dommage.


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De Impétueux, le 17 décembre 2018 à 13:07
Note du film : 4/6

Il me semble bien que c'est là le seul film que j'aie jamais vu de Mel Brooks, le seul aussi de Zéro Mostel et de Gene Wilder. Des noms, pourtant que je connais mais qui, vérification faite sur Wikipédia, confirment que je suis absolument étranger à ces artistes pourtant fort drôles. Je suis bien incapable d'expliquer pourquoi, d'autant que Les producteurs, vus à leur sortie à Paris, en 1971 (et je me souviens même où : à L'Arlequin, rue de Rennes) m'avaient fait bien rire. Voilà qui fait partie des mystères profonds d'une vie de cinéphage, voué à avaler tout et n'importe quoi, non selon un plan raisonné de découvertes des genres ou des auteurs mais en fonction de ses vagabondages et de ses toquades, justifiés ou non.

Cela étant, je ne place tout de même pas cette ignorance au rang de mes grands regrets et je ne suis pas certain qu'une fréquentation assidue de l'œuvre de Mel Brooks m'aurait porté aux mêmes sommets que celle de Claude Sautet, à la même époque. Aucun rapport ? Évidemment ! Le genre déjanté, sarcastique, parodique, outrancier est un de ceux où les cinéastes, selon l'expression équestre, tutoient l'obstacle avec le plus de risques et où on n'est pas forcément indemne du mauvais goût.

Dieu merci, il n'y a pas de trace de vulgarités faciles dans Les producteurs : il y a simplement une idée, fort drôle, qui s'essouffle un peu trop vite. Le film part à 150 à l'heure, mais ahane au fur et à mesure qu'il se déroule ; on sent bien, à sa fin et malgré sa durée assez brève, qu'il n'y a plus beaucoup de carburant dans le moteur. Habituel travers des films bâtis sur une seule idée, aussi habile ou amusante soit-elle, qui ont un superbe éclat de façade, mais guère de profondeur, ne serait-ce que parce que les personnages sont de simples silhouettes, ou des caricatures.

Il ne faut pourtant pas bouder son plaisir et ce que je viens d'écrire ne doit pas laisser penser qu'il y ait de la réserve de ma part (il y a simplement l'indication des limites du parti-pris). Mel Brooks bâtit un truc très amusant, avec des scènes irrésistibles, des dialogues percutants et un début absolument ravageur. Les mésaventures du producteur déchu Max Bialystock (Zero Mostel), contraint par la dureté des temps à cultiver les frustrations de dames d'un large Troisième âge et à mendier, à la fin de pitoyables ébats, son ché-chèque, comme un cabot sollicite son su-sucre sont impayables. J'ignore si la traduction française est fidèle à la langue originale, mais les échanges fiévreux entre Ribaude ardente et Grand gosse libidineux sont une pure merveille.

Avec l'aide du minable petit comptable Léo Bloom (Gene Wilder), Max va monter une subtile arnaque où une pièce de théâtre commanditée par un régiment de vieillardes salaces connaîtra d'emblée un four monumental, ce qui permettra de récupérer les très larges miettes de la fastueuse production… Voilà un truc qui sent d'évidence son petit fait vrai et je ne doute pas une seconde que de très nombreux requins aient profité de ce genre de montages pour faire des faillites frauduleuses ou des banqueroutes profitables (je dois dire que je n'ai jamais compris la différence entre l'un et l'autre tripatouillage). Il faut une pièce abominable, un metteur en scène fou furieux, des acteurs impossibles. Les deux complices trouvent assez vite une pièce sidérante Springtime for Hitler écrite par Franz Liebkind (Kenneth Mars), ancien Allemand nazi (pléonasme !) émigré aux États-Unis et nostalgique des Cathédrales de lumière, sélectionnent un metteur en scène minable, Roger de Bris (Christopher Hewett) qui forme avec son secrétaire Carmen (!) (Andreas Voutsinas) un couple de style Cage aux folles. Et ainsi de suite.

Mais au lieu d'être un four, la pièce est un triomphe. Et on comprend tout à fait pourquoi. C'est un peu là que le propos de Mel Brooks ne fonctionne plus : la représentation est si sarcastique, si vive, si bien léchée qu'elle ne peut qu'être applaudie. Au fur et à mesure que le film se déroule, il s'épuise, donc, pour aboutir à une conclusion trop logique. N'empêche que, pour les trois premiers quarts d'heure, Les producteurs est une bouffonnerie délicieuse, si croustillante que le film fut, paraît-il, interdit en Allemagne. Les Germains n'ont, à dire vrai, jamais eu beaucoup de finesse et d'humour.


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De Arca1943, le 20 décembre 2018 à 15:23
Note du film : 5/6

La comédie étant par nature un genre hautement inégal – car pour une farce pleinement réussie, il faut qu'un miracle se produise et il ne peut s'en produire un à chaque fois – je ne vous conseille certainement pas les œuvres complètes de Mel Brooks : seulement un autre titre, mais alors tout un : c'est bien sûr Frankenstein Junior, farce menée tambour battant et pour le coup, vraiment miraculeuse, en glorieux noir et blanc, avec de nouveau un Gene Wilder particulièrement inspiré et une brochette d'interprètes tous plus loufdingues les uns que les autres. Et c'est aussi un hommage parodique aux productions Hammer, que vous devriez goûter d'autant plus.


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De vincentp, le 11 octobre 2020 à 19:48
Note du film : 5/6


Le film est inégal, mais contient des moments savoureux comme ce pastiche d'un plan typé Busby Berkeley.


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