J'ai vu "Vu du Pont à sa sortie". Ce film m'a marquée. Je souhaite une édition DVD !

Je ne l'ai jamais vu, mais je veux voir tous les Lumet, même Lovin' Molly.

Moi aussi, j'étais un fan exhaustif de Lumet, je voulais tout voir, je me ruais sur n'importe quel DVD obscur (sa version télé de "The iceman cometh", par exemple, avec Jason Robards et Robert Redford, une vraie rareté), mais un film a cassé le mood : l'infâme remake d'un de mes films préférés : Gloria de Cassavetes. Là, je ne sais pas… ça a fait office de tue-l'amour et ce navet ridicule, qui a aidé à achever la carrière de star de Sharon Stone, m'a fait comprendre que le Lumet de Douze hommes en colère et Dog day afternoon n'existait plus. Je pense qu'une réévalutation sérieuse de la filmo du bonhomme ne serait pas à son avantage. Qu'en pensez-vous ?

Lumet va diriger Vin Diesel ??? Henry Fonda, qui a mis le pied à l'étrier au réalisateur à la fin des années 50, doit se retourner dans sa tombe ! Pour ce qui est des fins de carrière, n'est pas John Huston qui veut… Celui-ci a peut-être tourné des horreurs comme Phobia ou Victory, mais il a tout de même fini par The dead ! Je vois mal Lumet se ressaisir avec autant de brio.

Le cinéma est l'art le plus inégal et il faut tourner pour vivre. Lumet a toujours pris des commandes comme The Verdict ou The Morning after. Seulement, de nos jours, il n'arrive plus à les mettre à sa main. Sidney Lumet est plutôt un vieux monsieur qui aurait dû s'arrêter de tourner après avoir livré le meilleur de lui-même dans Q & A. Ce que j'aime chez lui, c'est son réalisme – qui du reste se fait justice à tous les trois ou quatre films – au sein d'une cinématographie qui a une nette tendance à peindre le monde d'une manière bêtement idéalisée et édifiante. Cela dit, tel John Huston tournant The Dead après Annie, Victory et Phobia, qui sait s'il ne lui en reste pas un bon dans le corps…

Son film le plus surévalué reste selon moi le célèbre et oscarisé Network, tentative de satire qui rate sa cible par excès d'outrance. Par contre, je ne suis pas du tout d'accord pour Serpico, qui à l'époque a vraiment flanqué à la police de New York (alors la plus pourrie d'Amérique du Nord) la fessée déculottée qu'elle méritait.

Un film très réussi,grave,dépouillé,réaliste,poignant, puissant!

De l'excellent cinéma !

je n'ai jamais pu voir ce film que l'on dit être un classique.

C'EST POURQUOI JE DEMANDE UNE REEDITION EN DVD.

Comme toute pièce de Miller, c'est dur, ça ne laisse pas insensible et surtout quand c'est bien mis en scène. Ce qu'il y a de bien, en plus, c'est une pièce d'un américain avec une distribution internationale qui tient la route ce qui n'est pas toujours fréquent.

Vu du Pont !

Raf Vallone, Jean Sorel, Maureen Stapleton, Raymond Pellegrin. J'aimerais que ce superbe film soit édité en DVD. Il manque à ma collection Raf Vallone. J'espère qu'on pourra enfin avoir une réédition de tous ces films des années 50 à 70. Merci d'avance

« …ma collection Raf Vallone. J'espère qu'on pourra enfin avoir une réédition de tous ces films des années 50 à 70. Merci d'avance. »

Ainsi donc, Guyanne, vous collectionnez les films de Raf Vallone : excellente initiative, dont on ne saurait trop vous féliciter. Si le coeur vous en dit, je vous encourage à voter, ici même sur dvdtoile, pour quelques-uns d'entre eux. Des films injustement délaissés, introuvables sur DVD, qui manquent de l'exposure qui leur revient pourtant de droit : ainsi Le Chemin de l'espérance de Pietro Germi, Pâques sanglantes et Onze heures sonnaient de Giuseppe de Santis et pourquoi pas ces Chemises rouges où Vallone est Garibaldi… jusqu'à ce Allio de 1980 qui semble être le dernier premier rôle du grand Raf.

Du côté des bonnes nouvelles, notez que Riz amer, La Spiaggia et Thérèse Raquin sont sortis sur DVD en France.

Lorsque j'ai vu ce film, à sa sortie, l'intensité du jeu de Raf Vallone m'a beaucoup impressionné. Tenu tout au long par une féroce volonté de possession, jalouse et maladive.Destruction d'un monde familial, entre ouvriers de dur labeur, pour la possession de la femme enviée mais déjà prise. Film très fort et très dense.

Adaptation du théâtre d'Arthur Miller dans sa dimension de tragédie grecque. La communauté italienne de New York, l'immigration clandestine, le travail sur les quais, le machisme domestique, la jalousie … Bavard et intense, le film ne s'affranchit pas d'un certain nombre d'archétypes psychologiques et peine à faire oublier son origine théâtrale. Lumet sur les terres de Kazan, la démonstration ne manque pas de force mais plutôt de finesse.