Après tout pourquoi pas ? Un charmant roman de Roger Nimier inachevé à cause de sa mort accidentelle puis terminé par Antoine Blondin s'intitule précisément D'Artagnan amoureux ou cinq avant et se situe en 1640 (série télévisée de Yannick Andréi en 1977). Le terreau historique est si riche et les personnages si forts quon peut bien leur prêter de nouvelles aventures.
Seulement Tavernier et Cosmos n'ont pas le quart du tiers du génie d'Alexandre Dumas ni même du talent de Roger Nimier. Ils nous servent un lourd pudding boursouflé dont on peine à sauver quelque chose, à part la charmante poitrine fugacement dévoilée de Sophie Marceau. Les acteurs, de belle qualité pourtant, Philippe Noiret, Sami Frey, Jean-Luc Bideau, Claude Rich, Charlotte Kady semblent traîner leur peine et leur ennui tout au long des 129 minutes du film (qui se termine heureusement par un combat bien photographié sur les toitures du château de Vaux-le-Vicomte au soleil couchant). Le scénario est d'une si grande médiocrité qu'on doit renoncer à en conter les développements. Tout au plus doit-on signaler une grande soumission au politiquement correct qui fait du méchant, le duc de Crassac (Claude Rich), un abominable trafiquant d'esclaves qui importe des Africains en France. On fait mine d'ignorer que ce trafic, le commerce triangulaire se déroulait entre l'Europe, qui envoyait des marchandises sur les côtes de Guinée où les potentats locaux lui livrait de la chair fraîche transportée en Amérique qui, de son côté retournait ses denrées exotiques vers le Vieux continent. Donc Tavernier fait dans le vertueux et, comme un vulgaire réalisateur étasunien, se moque absolument de la vérité historique.Enfin bon, cette Fille de d'Artagnan m'a mis de mauvaise humeur. Déjà qu'avec le confinement… !!!
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