Dans l'un et l'autre film, on voit de braves types courageux qui, souvent avaient des préjugés contre le Parti, se rallier à l'exemple de camarades déjà convertis et acquérir la grâce révolutionnaire. L'histoire de ces militants entremêlée avec des images puisées dans l'actualité et présentant les grandes figures du parti en réunion publique et en meetings fait l'essentiel de l'ouvrage ; ce qui n'est pas un gage de qualité cinématographique mais qui est tout à fait passionnant pour qui s'intéresse à ces temps enfuis.
1954, c'est sans doute l'apogée du Parti, fondé à Tours en 1920, qui a connu beaucoup de vicissitudes avant la Guerre, n'a pas fait grand chose pendant les premiers temps de l'Occupation mais, après l'attaque allemande contre l'Union soviétique en juin 1941, s'est brusquement réveillé et a acquis dans la Résistance honneur, respectabilité et un prestige que l'on n'imagine plus aujourd'hui. Intellectuels, acteurs, artistes, scientifiques, philosophes, professeurs, historiens, cinéastes composent autour de lui une galaxie éblouissante qui permet aussi, par son aura, de ne pas trop montrer les purges successives qui animent la vie du Parti et le vident de ses authentiques chefs de guerre, Tillon ou Lecoeur (mais c'est là une constante du mouvement communiste international ; voir ce que j'ai écrit sur L'aveuDonc 1954, un an après la mort de Joseph Staline. Ce qu'on a appelé le bonheur d'être communiste a reçu un rude choc avec la disparition du Petit père des peuples ; mais l'émotion internationale, les mille témoignages d'affliction, les millions de gens en deuil, tout cela, c'est encore une raison d'être certain d'avoir raison. Et, avant la révolte de la Hongrie écrasée dans le sang, avant les révélations du XXème Congrès (celui de la déstalinisation du PCUS) qui entraineront le départ de beaucoup de compagnons de route et de militants, 1954, c'est une année faste où le PCF se présente seul contre tous.
La terre fleuriraOn le voit, c'est de la légende dorée, animée par une ritournelle composée par Jean Wiener : Il y a le blé et le vin, il y a la laine et le lin, et L'Huma dans toutes les mains, sur tous les chemins, L'Huma…
C'est charmant comme le temps passé…
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