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Une incontestable réussite


De Frydman Charles, le 29 novembre 2015 à 11:29
Note du film : 4/6

Certes le copinage et une sorte de sympathie de Roger Borniche envers Emile Buisson sont choquants . Personnellement, j'aurais la même réaction de dégoût devant la moindre sympathie envers les responsables du génocide de la seconde guerre mondiale, exécutes par pendaison après le procès de Nuremberg (1945 , 1946) peu avant l'action du film située en 1947. S'il avait été fait preuve de la moindre gentillesse envers eux , cela m'aurait horripilé . Aux États Unis la tradition est d'offrir un meilleurs repas avant une exécution (les condamnés de Nuremberg ont eu de la salade de pommes de terre , des saucisses , du pain et du thé pour leur dernier repas).Les potences avaient une couleur gris-olive , couleur des bois de charpente de l'armée américaine , pour passer inaperçues pendant le transport. Un peu comme la plupart des murs dans flic story d'une sorte de gris vert, ou d'autres nuances vertes, vert clair a bandes verticales vert foncé… un abat jour en verre vert sur le bureau de l'inspecteur Hidoine , un autre sur le bureau de l'inspecteur Borniche , le pull over vert sale de Roger Bollec et des impers verts ,ceux de Roger Borniche souvent sur un fond de verdure et de Mario le rital ! Cette dominante de la couleur verte se trouvait déjà dans le roman autobiographique de Roger Borniche avec 9 "vert", 3 "verts", 3 "verte" et 4 "vertes". Notamment les armées vertes (les Allemands verts de gris) , ''Tout en enfilant mon imperméable kaki, acheté dans un surplus de l’armée américaine'', les murs verts (papier vert des murs…) , quelques fiches et chemises vertes… Mais si Roger Borniche s'est montré humain envers Emile Buisson, à aucun moment il n'a contesté sa condamnation à mort , il ne lui a trouvé aucune circonstance atténuante…Du temps de la peine de mort, lorsque l'ultime recours , "la grâce présidentielle" était refusée ,c'était sans doute faire preuve d'humanité que d'offrir au condamné à mort une dernière cigarette , un verre de rhum, et pour les croyants le secours de la religion… .Cela malgré toute l'horreur "inhumaine" de l'exécution par la guillotine…(Landru refusa le verre de rhum et la cigarette) . Disons que Borniche a extrapolé trop loin et trop longtemps cette tradition "humaine" dans le film , le verre de rhum devenant une bouteille de bon bordeaux et le Figaro du jour remplaçant le reconfort du curé , quant à la cigarette il en avait offert plusieurs à Jean-Baptiste Buisson hospitalisé (qui ne sera pas guillotiné) , le frère d'Emile Buisson ,sans attendre la dernière minute…


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De Nadine Mouk, le 28 novembre 2015 à 14:24
Note du film : 4/6

Oui, et je vomis cette attitude de la part de Borniche. Le journal du jour et un verre de bon Bordeaux acheté exprès pour Emile Buisson à chacune de ses auditions, c'est assez abject ! Je suis sûre qu'il y avait à la même époque des petits délinquants qui étaient traités comme des terroristes. J'ai toujours trouvé cette dernière scène inutile et pénible pour la morale . A noter que la scène de l'arrestation de Buisson est, à quelques détails près, la même que celle du truand Louis Costa dans Un flic de Melville .


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