J'avoue avoir bien ri en lisant cette chronique… Dire que j'ai été tenté de m'offrir ce film un jour et que seule l'absence de compatibilité 16.9e du master m'en a dissuadé.
Oui, Bonjour sourire est une authentique purge (et Dieu sait si je suis tolérant au nanar français estampillé années 30, 40 et 50*). En revanche, je défendrai Comme un cheveu sur la soupe qui est très sympathique. Quant à Honoré de Marseille, c'est du grand n'importe quoi, mais je prends aussi, étant très amateur de Fernandèleries… en dehors quelques abominations comme Tricoche et Cacolet (1938), Berlingot & Cie (1939) ou Une vie de chien (1943).
(*) Comme dirait Irénée Fabre : en matière de nanars, je suis un véritable alambic, je suis l'alambic des Borgia !
Je renonce à conter la suite des méprises, quiproquos, duperies et autres péripéties qui aboutiront in fine à l'arrestation par les Douanes du redoutable Van Dorfelt et de ses séides, à l'idylle entre Martine et Max (qui achète une conduite) et à la fête générale. Outre que ça n'a aucun intérêt, c'est au dessus de mes forces.
Je ne me suis jamais fait beaucoup d'illusion sur ce qu'allait voir, il y a 60 ans, le public du samedi soir ; si on a la curiosité de jeter un coup d'œil sur la page des spectacles d'un journal de cette époque, on verra sans peine que 90% des films qui passaient sur les écrans ont totalement plongé dans l'oubli ; on ferait d'ailleurs la même observation avec les pièces de théâtre présentées, les romans parus ou les chansons diffusées. Sauf que là, la rengaine, adaptée d'un refrain étasunien de Tim Spencer et donc assenée dans le film par Annie Cordy a connu, à l'époque, un immense succès et a été reprise, notamment, par Philippe Clay et surtout Eddie Constantine qui en fit un triomphe. Voilà pour l'anecdote. Quoi d'autre ? On distingue, parmi les acteurs quelques visages un peu notoires, le bel Italien Franco Interlenghi ou le regrettable Pierre Doris en braves truands, le catastrophique Corse de service Christian Méry, Albert Rémy et Jean Carmet en douaniers empotés, Pierre Mirat en épicier…Même une pige de quelques secondes de l'abominable Jean Richard. Et chez les filles, la future baronne de Rothschild, qui s'appelait encore Nadine Tallier et (mais qui s'en souvient ?) Armande Navarre…Ce qui ne suffit pas de sauver le film de l'absolue nullité.
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