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Education des masses par la chansonnette ???


De benja, le 10 février 2007 à 19:21
Note du film : 6/6

Je sors tout juste du visionnage d'ils étaient neuf célibataires de Guitry, un film qu'on prend beaucoup de plaisir à regarder, que je qualifierais même d'assez jubilatoire et qui m'a donné envie de vous recommander Pas sur la bouche.

Pas sur la bouche est l'adapatation d'une opérette des années 20 servie par une distribution impeccable : le couple Arditi/Azéma décidément très bon, un Lambert Wilson excellent, entre autres…

Cela commence doucement – on est un peu sceptique – et puis la "machine" se met en route, s'emballe et vous procure un plaisir fou… Je vous mets au défi de ne pas pousser la chansonnette avec les comédiens à un moment ou à un autre. Et puis quand le film est fini, on se repasse ses séquences préférées, comme on fait lorsqu'on a une grande comédie musicale "entre les mains" du genre drôle de frimousse, un jour à New York ou les hommes préfèrent les blondes

Jubilez, jubilez, ces films sont trop rares…


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De vincentp, le 16 octobre 2006 à 22:27
Note du film : 5/6

Une belle adaptation d'une opérette des années vingt, qui caricature à merveille les rapports conjugaux très artificiels de la bourgeoisie de cette époque, avec comme personnage central la belle mondaine (Azéma), entouré de son mari (Arditi), de ses multiples soupirants, qui n'ont visiblement pas mieux à faire de leurs journées que de la courtiser.

Des vocalises de groupe particulièrement imaginatives et réussies, une belle esthétique générale qui opère un rapprochement avec l'univers visuel et le ton de la série de BD "Albany" de Floc'h et Rivière (les intérieurs cossus et colorés des demeures de la "upper class" de l'entre-deux guerres, ses personnages délicieusement surranés). Mais également de l'imagination (avec ses changements de décors impromptus), du tonus (malgré quelques petits instants moins intéressants en milieu de film)…

Et derrière la légèreté apparente de l'ensemble, et le bonhommie des interprètes, bien dans l'esprit de l'opérette, on peut peut-être aussi percevoir un ton sous-jacent plus grave qui pointe du doigt -en pointillé- ce qui constitue le fondement du couple (un mélange à géométrie variable de pulsions animales, de sentiments, et de conventions sociales), et celui des rapports sociaux : la classe aisée impose aux autres (à la "bonne", à la concierge -Darry Cowl-) un mode de fonctionnement basé sur l'argent, auquel les péripéties du film donnent un caractère dérisoire.

L'"éducation des masses", sans l'air d'y paraître, par le sourire, la chansonnette… Enfin, c'est une interprétation possible…

Un film réussi et très bien fait, qui nous met en appêtit avant la sortie du prochain film de Alain Resnais, d'ici quelques semaines.

   

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