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De jipi, le 16 août 2008 à 12:08
Note du film : 4/6

Ce film malgré sa bonne volonté reste désespérément fade et incomplet. Quelques personnages hautement complémentaires ne divulguent que des faciès surchargés de transcendances imposés par l'offrande du plan unique et la contrainte d'évoluer dans des bases soumises à une morale de forteresse.

Judas mort dans les bras d'un Barrabas idéaliste et révolutionnaire trop filmé frise le canular de premier ordre. La danse limitée de Salomé devant un roi médiocre et dépendant ne mérite pas la tête du Baptiste. Marie n'offre que des parcelles de tendresses naïves sans décoller comme d'habitude d'un rôle de mère emmurée désespérément dans le faire valoir. Marie Madeleine iconisée par la génuflexion permanente n'est condamnée qu'à l'adoration et au baise main.

Toutes ces surcharges cloisonnent hélas plusieurs ressources primordiales dans des scénettes simplistes ou le ravissement de certains visages illuminés par la révélation respectent trop un créneau officiel.

Nicholas Ray opte pour un Christ visible beau et aux yeux bleus se promenant dans un best-off de vie reproduit dans un cinémascope luxueux de combats et de scènes intimistes en alternance.

Les arrêts sur images de certaines plates formes d'un parcours emblématique sont fournies sans aucunes prises de risques ce qui valorise l'intuition d'un film de commande.

Le casting reste curieux pas de grosses cylindrées à part Robert Ryan physiquement trop imposant pour un rôle d'éclaireur sacrifié.

Mention spéciale pour Franck Thring Hérode Antipas halluciné qui grâce à un personnage complètement débridé peut en faire des tonnes en offrant un peu d'aération à ce film long presque ennuyeux annonçant dans un déclin à son rythme la fin du concept péplum.


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De DelaNuit, le 13 juillet 2008 à 15:09
Note du film : 5/6

Peut-être que la version du Nouveau Testament par Nicholas Ray dans Le roi des rois n'est pas la plus fidèle, mais il est intéressant de voir comment le cinéaste y traite des thèmes qui lui sont chers en les incluant dans la fresque biblique.

Je pense notamment à son intérêt pour les personnages de parias et de rebelles à l'ordre social, auxquels tout au long de sa filmographie, il voue une affection particulière (Les amants de na nuit, La fureur de vivre, Johnny Guitar).

Ainsi, il ne peut se résoudre à faire du personnage de Barabbas un simple truand, et invente une justification à ses agissements en en faisant un résistant contre l'envahisseur romain, ce qui permet d'ajouter dans le film un peu d'action et de rapprocher le sujet des spectateurs de l'époque, encore marqués par la fin de l'époque coloniale et la résistance pendant la seconde guerre mondiale…

Par ailleurs, on voit clairement son affection pour le personnage de la femme perdue repentante, à laquelle le Christ apporte paix et pardon. Personnage qui annonce celui que Nicholas Ray créera exprès pour Ava Gardner, dans Les 55 jours de Pekin, réalisés par lui peu de temps après dans les mêmes studios de Madrid pour le même producteur Samuel Bronston


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