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Enfin disponible en dvd


De verdun, le 6 juin 2020 à 17:35
Note du film : 4/6

Un des (nombreux) films autobiographiques de Claude Berri, qui fait suite au vieil homme et l'enfant. Nous sommes en 1955, Claude Langmann (ici incarné par Guy Bedos) a grandi et est désormais en âge de faire son service militaire. Dorloté par ses parents, Langmann pense être affecté à Paris, mais le piston dont il pensait bénéficier ne va pas vraiment fonctionner: il va ainsi se retrouver en caserne à Provins puis dans le Sud Marocain…

Le pistonné n'est pas le chef-d'oeuvre du siècle en raison de la banalité de sa mise en scène: de ce point de vue, les aventures de Claude Langmann- Berri n'ont pas la même force que celles de Antoine Doinel-Truffaut. Mais la récente restauration de l'image par Pathé donne un certain cachet visuel au film.

Et on prend plaisir à revoir ce film longtemps rare. En premier lieu, grâce à un casting absolument parfait, typique de ce que pouvait offrir le cinéma français au début des années 1970. Georges Géret se distingue effectivement en maréchal des logis inflexible mais on appréciera les prestations de Jean-Pierre Marielle en lieutenant féru d'art, de Claude Piéplu en vieille ganache. Rosy Varte et Yves Robert incarnent les parents Langmann. Parmi les camarades du personnage principal, Claude Melki et surtout le jeune Coluche, dans son premier rôle au cinéma, attirent particulièrement l'attention.

Et dans le rôle principal, la surprise est assez grande de retrouver un Guy Bedos juvénile : âgé de 33 ans à l'époque du tournage, il est crédible pour jouer un personnage qui a une vingtaine d'années. Un Guy Bedos malicieux mais plutôt timide, tendre et très sobre, qui sera susceptible de plaire à ceux qui n'aimaient ses one-man shows des derniers temps. Un vrai bon comédien, qui aurait sans doute mérité une carrière au cinéma plus conséquente.

Derrière son aspect de chronique gentillette, Le pistonné capte avec acuité l'air du temps.

En premier lieu, il s'agit d'un témoignage assez passionnant sur le service militaire, que d'aucuns aimeraient voir rétabli aujourd'hui afin notamment d'assurer la cohésion nationale. Ici le service est vu comme une corvée pour le personnage principal, pas vraiment pressé de quitter le cocon familial et de s'éloigner de sa copine qui est à proximité. La vie de caserne avec ses gradés forts en gueule, ses appelés cherchant à profiter de certaines combines, son règlement tatillons, ses corvées voire sa prison, est décrite sans faux-semblant.

Certains sujets tabous sensibles sont abordés comme l'absurdité des guerres coloniales, l'antisémitisme de certains membres de l'armée ou les mutilations de guerre. Mais avec un ton comique voire bon enfant qui du coup a l'élégance de ne jamais souligner les choses avec emphase.

Par toutes ces raisons, on se félicitera de pouvoir revoir Le pistonné dans d'excellentes conditions.


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De christlu, le 25 janvier 2017 à 11:20

Un très bon film, aigre-doux, Bedos peut-être dans son meilleur rôle, et Géret épatant. On retrouve ce personnage militariste dans week-end à Zuydcott


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