bon, après avoir lu l'intervention de notre ami IMPETUEUX je crois très fort que je vais aller me recoucher afin de me reposer ! J'en ai grand besoin !…
l'héroïne se prénommant Marie son prénom me fait penser à un ancien collègue de travail qui était un chaud lapin et récitait régulièrement cette invocation :
Oh Marie, conçue sans péché, faites que je puisse pécher sans concevoir ! Amen !
ça le comblait d'aise ! sans commentaire ! bon, je retourne me coucher ! c'est préférable !…
Il y a eu là une ellipse inexpliquée et incompréhensible : en un instant, le directeur de l'école vient constater que l'institutrice n'est pas au niveau et qu'elle commet autant de fautes d'orthographe qu'elle écrit de phrases au tableau ; et, hop ! dans la séquence suivante, elle est chez lui, il la séduit, lui indique qu'il a baisé 10.000 femmes (dix mille : comme Simenon : ça fait tout de même beaucoup) parce que s'il n'a ni l'argent, ni la beauté, ni la stature, il a ce que d'autres n'ont pas : la détermination.
À la limite on peut admettre : 10.000 me semble très exagéré, mais enfin on peut concevoir que pour un homme absolument déterminé sur cette question, il puisse y avoir beaucoup de consentantes. Et voilà pourtant que ça décolle : Robert/Berléand va enfermer Marie dans des cingleries sado-maso ; il va la bâillonner, la ligoter, l'avilir, avec son plein consentement… Elle qui déteste son corps, ou qui déteste ce qui n'est pas son corps, qui imagine que l'on peut séparer les deux et jouir de cette séparation absolue, va être fascinée par cette coupure absolue. Ah oui, n'être que corps pour l'un – pour les uns, car il n'est pas le seul à baiser Marie – et n'être qu'amour pour Paul… Il n'y a là pas une once de volupté douce mais un vagabondage torturé, malsain, empli de haine de soi. Tout cela qui peut représenter les vicissitudes et les misères de notre pauvre humanité (car je ne doute pas que ces relations bizarres puissent exister et être recherchées), tout cela serait, au cinéma, admissible et même – pourquoi pas ? – intéressant si Catherine Breillat ne prenait son discours, je le répète, au sérieux et, plus encore, au tragique. Romance est un film gonflé de lui-même, fier de l'être et dans toutes ses images absolument pontifiant. Les dialogues, les insertions de voix dans le récit sont arborés avec la fierté habituelle du Camp du Bien, celui qui se reconnaît une sorte de mission chargée de guider le spectateur vers la complexité et les auteurs.Voilà un film prétentieux, méprisant, déplaisant. Mais enfin comme l'a écrit le critique de Libération (qu'on me dise si l'on y comprend quoi que ce soit) : Le film s’inscrit violemment dans l’espace contemporain tout en s’ouvrant à une intemporalité qui le sublime. Ma foi, qu'ajouter à une pareille connerie ?
Page générée en 0.0040 s. - 6 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter