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Voici les derniers messages de ce forum :

Miracle de raffinement esthétique


De verdun, le 25 décembre 2012 à 23:49

Pas du tout accroché à cette taupe à sa sortie en salles.

Alors que j'apprécie d'autres adaptations de Le Carré comme l'espion qui venait du froid ou the deadly affair.

Mais je lui donnerai une nouvelle chance, d'autant plus que le film d'espionnâge necessite une grande concentration que je n'avais pas lors de ce premier visionnage.


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De Steve Mcqueen, le 24 décembre 2012 à 18:51
Note du film : 5/6

La Taupe est un miracle de raffinement esthétique à la mise en scène d'une virtuosité et d'une préciosité éblouissantes, un dédale de fausse pistes et de chausse-trapes d'une suprême intelligence, le tout porté par des acteurs au sommet de leur charisme (l'oscar pour Gary Oldman ? c'est une évidence… mais John Hurt, Colin Firth et Mark Strong méritent aussi toutes les louanges). La grande qualité du film, outre sa mise en scène (encore qu'on devrait plutôt parler de « mise en espace », si l'on se réfère par exemple à la séquence où Gary Oldman confond un agent double – triple ? – sur un petit aérodrome de campagne) c'est son scénario, ample et complexe, où les petits détails ont autant d'importance que la trame générale (d'une densité qui surpasse allègrement la gentille série des « James Bond » dans sa totalité) et où Alfredsson a l'intelligence de laisser planer des zones d'ombres, des ambiguïtés, laissant au spectateur le loisir d'interpréter les images selon sa sensibilité. A l'heure des superproductions hollywoodiennes écrites à la photocopieuse, filmées à la truelle et montées avec des gants rembourrés, personnellement je trouve que ça fait un bien fou…

J'ai lu avant de voir le film le roman de Le Carré, à la structure complexe, d'une densité remarquable et je trouve que la mise en scène à la fois « sensorielle » et intellectuelle d'Alfredsson colle parfaitement au sujet, c'est à dire l'univers froid, déshumanisé, glacé et glaçant de l'espionnage moderne.

La taupe est une œuvre d'une perfection formelle éblouissante, dans laquelle j'ai aimé me perdre, me raccrochant aux plus infimes indices pour reconstituer dans ma tête l'histoire dans sa globalité.

Magistral ! PS : Un joyeux Noël à DvdToile !


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Sacré roman d'espionnage, bonne chance au film


De Arca1943, le 10 juillet 2012 à 16:18
Note du film : 6/6

C'est idéal, c'est tout simplement parfait. L'univers d'espionnage de John Le Carré – qui soit dit en passant a lui-même travaillé au MI-6, tout comme Graham Greene – n'avait jamais été aussi bien porté à l'écran depuis L'Espion qui venait du froid. Et l'intrigue, comme le souligne Gary Oldman en entrevue, est tout ce qu'il y a de linéaire ! Il suffit de suivre vu sa chronologie morcelée. Le chasseur de scalps (exécuteur des basses oeuvres) Ricky Tarr tombe amoureux d'une Irina qui veut passer à l'Ouest en échange d'un GROS renseignement. Mais il reçoit un message du Cirque qui, comme il le dit, "cherche à gagner du temps". Jim Prideaux se prend une balle (et des mois d'interrogatoire à la sauce KGB) parce que la taupe a renseigné les services soviétiques. Tout ce que veut savoir Karla avec l'interrogatoire de Prideaux, c'est jusqu'où vont les soupçons de Control (John Hurt) quant à l'existence d'une taupe. Tout se tient, tout est rapport de cause à effet, des petites aux grandes choses, jusqu'à et y compris l'infidélité d'Anne. (Anne dont on ne voit jamais le visage, comme pour Karla !)

LA réplique du film, c'est Guillam demandant à Smiley, au sujet de Karla, l'insaisissable chef du Centre de Moscou que Smiley a rencontré une seule fois, en 1955 (et qui lui a volé son briquet) : « À quoi ressemblait-il ? » Et Smiley répond : « Je ne m'en souviens pas. » Et le plan sur le visage de Oldman dure un tout petit peu. C'est que Karla, alter ego soviétique de Smiley est, exactement comme Smiley lui-même, l'espion suprême : celui dont on oublie le visage aussitôt qu'on l'a vu !

D'ailleurs, c'est bien simple : j'ai beau savoir que c'était Gary Oldman qui jouait Smiley, maintenant que le film est terminé je ne me rappelle carrément plus quelle tête il avait…


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De Nicoco, le 15 février 2012 à 23:28
Note du film : 5/6

Je suis allé voir ce film.

On sort de la salle sans être certain d'avoir tout compris mais en appréciant la qualité de l'image, le jeu brillant et très froid des acteurs, l'ambiance de l'époque si bien restituée. Les subtilités de l'intrigue importent peu, l'essentiel n'est pas là. L'immense scène du film est celle de la fête du service, décomposée en plusieurs temps (le chant de l'hymne russe, Gary Oldman qui prend conscience de certaines infidélités, le regard entre la taupe et son futur assassin…) et dont les séquences s'intercalent plusieurs fois dans le déroulé du film. Le procédé est très bien trouvé.


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