VALSE ROYALE, c'est tout simplement un petit bijou ! et même dans une version très altérée, on ne peut rester insensible au charme discret… non pas de la bourgeoisie mais de la mise en scène ! bien digne du CONGRES S'AMUSE dont Henri Garat était le glorieux protagoniste. Rien à voir avec ces " viennoiseries " à la gomme qui écoeuraient tant notre bon vieux Jankelevitch !
C'est tout simplement du grand art, niché dans un petit film charmant.
Je dis "mièvrerie sans éclats" mais je n'ai rien contre l'opérette ! Il y en a eu de fort bonnes. C'est un exercice qui a connu ses lettres de noblesse avec des signatures prestigieuses. Mais là, cette Valse royale nous parait pesante, ce qui doit être tout le contraire d'une valse. Surtout à Vienne, par ailleurs peu mise à l'honneur. Répétitive, simplette et godiche, cette oeuvre ne vaut que par une certaine gaité qui semble s'en dégager, si on la regarde avec une certaine indulgence. Sa place est plus sûrement sur la scène d'un théâtre, avec musiciens dans la fosse et planches craquantes sous les pas des protagonistes. Devant un parterre d'adeptes de la chose. Mais je me demande encore et toujours comment Henri Garat, avec ce visage si glabre et faraud a t' il pu jouer si longtemps les jeunes premiers. On lui prête même une aventure avec la mutine Jacqueline Delubac aux yeux et à la barbe du célèbre locataire du 18 avenue Elysée Reclus.
Il Valse fort bien (mieux que moi en tous cas) mais j'ai rarement entendu un homme faire des déclarations énamourées avec aussi peu de peps. C'est pas Tino Rossi, c'est autre chose. Mais c'est pas mieux.Une sorte de Marcel Merkès fade. C'est dire.. Il me rappelle un peu un autre sire : Raymond Rouleau, dont on se demandait aussi comment…Bref : Tout ça se veut charmant et le demeurera peut-être lontemps dans la mémoire de beaucoup. C'est un genre qui a ses partisants. Et pourquoi pas ? Mais franchement, une signature comme celle de Grémillon sur le générique de ce boudoir saupoudré de sucre glace, on a pas l'habitude. Oû sont les embruns de Remorques, la détermination de L'étrange monsieur Victor, ou la Gueule d'amour de Gabin ? D'accord, ils viendront, mais en attendant..
Oû est passé Grémillon ?
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