Henri Garat et la regrettée Renée Saint-Cyr méritent une édition en DVD de ce beau film du talentueux Jean Grémillon.

Tous ses films parlants (du moins), méritent aussi d'être sauvés…en DVD.

VALSE ROYALE sort chez Château ! Ah ! nous l'attendions ce film, eh bien, nous le voilà rendu. Depuis le temps que nous faisions siffler les pauvres oreilles de M. Château, ce dernier prend enfin une sage décision d'autant que, n'en doutons pas, son DVD aura certainement un succès cinéphile beaucoup plus authentique et conséquent que celui des petites mièvreries à la " Plaisir d'Amour " qu'il avait pris le parti d'introduire dans nos kiosques depuis un moment. Il était grand temps ! pour ceux qui avaient applaudi Henri Garat dans LE CHEMIN DU PARADIS, de même que dans LE CONGRES S'AMUSE, qu'il serait d'ailleurs intéressant de rapprocher du présent film. Il semble que l'atmosphère enchanteresse de Vienne à la Belle Epoque ait été un thème de prédilection pour le génial acteur – et danseur ! qu'était Henri Garat. Mais ici, point de Lilian Harvey. Mais rassurez-vous ! la " consolation" est de premier choix : Renée Saint-Cyr, jeune beauté qui saura tenir les promesses de sa volupté, par sa conception du rôle tout en finesse et en légèreté. Ce film, de 1935, est signé Jean Grémillon. Là encore, le visionnage de ce film permet de remettre à jour les nombreux emprunts de situations dans des films ultérieurs tels que SISSI – en effet, si LE CONGRES S'AMUSE avait déjà inspiré, pour le décor et la musique, 75 % du premier grand succès de Romy Schneider, nous avons la preuve à la vision de ce petit chef-d'oeuvre qu'une intrigue de taille de SISSI- un jeune homme promis à une femme qu'il n'aime pas vraiment tandis qu'il se destine secrètement à une autre -, à savoir le trio Franz-Sissi-Hélène, puise pour une large part son inspiration dans celui de VALSE ROYALE. A voir, à revoir, à déguster… les temps sont durs, profitons-en !

Peut-on trouver ce dvd dans la commerce ?

Mais sur "priceminister", ou R. Chateau vend ses dvd , on ne trouve pas ce film .

Bodart//, vous trouverez ce dvd :

disponible chez René Château vidéo en écrivant au 75 rue Lauriston, 75116 Paris ou en téléphonant au 01 56 26 52 42.
Mieux encore, par carte bleue, en passant directement par le site René Château Vidéo.

J'entends bien votre "remarque", Bodart//. Mais vous demandiez ou on pouvait se procurer ce dvd. Après quelques recherches pour vous être agréable, force a été de constater qu'il n' y avait qu' à la maison mère que ce dvd existait. Pour autant, je n'ai jamais prétendu que c'était bon marché. Avec les frais de port, ça nous met le dvd à 20 euros ou peu s'en faut. Comme disait un autre contributeur, il y a peu, ce n' est pas un prix très démocrate (!)..
Mais sorti depuis décembre 2011, il est peu probable que vous le trouviez d'occasion avant un moment.

Je dis "mièvrerie sans éclats" mais je n'ai rien contre l'opérette ! Il y en a eu de fort bonnes. C'est un exercice qui a connu ses lettres de noblesse avec des signatures prestigieuses. Mais là, cette Valse royale nous parait pesante, ce qui doit être tout le contraire d'une valse. Surtout à Vienne, par ailleurs peu mise à l'honneur. Répétitive, simplette et godiche, cette oeuvre ne vaut que par une certaine gaité qui semble s'en dégager, si on la regarde avec une certaine indulgence. Sa place est plus sûrement sur la scène d'un théâtre, avec musiciens dans la fosse et planches craquantes sous les pas des protagonistes. Devant un parterre d'adeptes de la chose. Mais je me demande encore et toujours comment Henri Garat, avec ce visage si glabre et faraud a t' il pu jouer si longtemps les jeunes premiers. On lui prête même une aventure avec la mutine Jacqueline Delubac aux yeux et à la barbe du célèbre locataire du 18 avenue Elysée Reclus.

Bref : Tout ça se veut charmant et le demeurera peut-être lontemps dans la mémoire de beaucoup. C'est un genre qui a ses partisants. Et pourquoi pas ? Mais franchement, une signature comme celle de Grémillon sur le générique de ce boudoir saupoudré de sucre glace, on a pas l'habitude. Oû sont les embruns de Remorques, la détermination de L'étrange monsieur Victor, ou la Gueule d'amour de Gabin ? D'accord, ils viendront, mais en attendant..

Oû est passé Grémillon ?

VALSE ROYALE, c'est tout simplement un petit bijou ! et même dans une version très altérée, on ne peut rester insensible au charme discret… non pas de la bourgeoisie mais de la mise en scène ! bien digne du CONGRES S'AMUSE dont Henri Garat était le glorieux protagoniste. Rien à voir avec ces " viennoiseries " à la gomme qui écoeuraient tant notre bon vieux Jankelevitch !

C'est tout simplement du grand art, niché dans un petit film charmant.