Un très très grand must ! C'est sûr que de nos jours, ça ne fait plus trembler qui-que-ce soit. Il parait qu'à sa sortie les spectateurs étaient terrifiés face au maquillage devenu mondialement et éternellement connu de Boris Karloff. Aujourd'hui ça se regarde beaucoup plus comme un conte horrifique fortement bien filmé, plutôt que comme un film d'épouvante censé nous faire peur.
Dans l'horreur du récit on trouve beaucoup si je me souviens bien, plus de machiavélisme dans sa seconde partie : La fiancée de Frankenstein.
Au départ c'est Bela Lugosi qui devait interpréter la créature, mais les producteurs pas convaincu par son jeu souvent poussé au summum de l'inspiration expressionniste (on peut s'en rendre compte dans sa gestuelle dans Dracula) lui ont à raison, préféré Boris Karloff.
Boris Karloff lui, a su donner au monstre une quasi totale humanité, lorsqu'on re-regarde le film 80 ans après on ressent beaucoup plus de pitié pour la créature que de peur.
Derrière cette haine face à la différence, à ce lynchage final organisé, se cache une véritable démonstration du racisme. On en arrive presque à identifié la créature au monstre raffiné de Elephant Man, cela étant aidé par un superbe noir et blanc.
Un film hautement humaniste dans le fond qui tranche assez avec les futures productions de la Hammer qui se baseront beaucoup plus sur la folie du scientifique et sur les découpages de cadavres
Il est vrai que Karloff, acteur autrement assez terne, voire cabotin (The lost patrol) ou grand guignolesque (Unconquered) , a créé avec le monstre, une des icônes du 7ème Art les plus identifiables. Si les films de Whale ont considérablement vieilli, aucun autre comédien, de Christopher Lee à De Niro, n'a su faire oublier Karloff, et son masque pathétique. Réussite de maquilleur ou de comédien ? Les deux à la fois.
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