Je partage les avis bien étayés de Alholg et PM Jarriq, datés de 2004. Depuis PM Jarriq a disparu… Certains disent qu'il est devenu cow-boy dans le Montana…

Seul bémol concernant Open range : quelques invraisemblances…

Une démo assez impressionnante, liée à la séquence du duel final, était réalisée ce jour sur un système home cinema de pointe à un salon homecinema qui se tient ce week-end à Paris. Le bruit de chaque balle (sortant d'enceintes à 30 000 euros l'unité semble-t-il) faisait autant de bruit qu'un coup de canon. Je n'avais encore jamais entendu une chose pareille (reléguant certains rugissements de salle de cinéma au rang de pétard mouillé).

Salut,

Comme indiqué, Les Professionnels est sorti en zone 2, en Belgique. Il est par exemple disponible sur dvdzone2.com.

Quelle immense déception : pourquoi faire compliqué quand on peut faire simpe et épuré telle est la démarche de Costner ? Comment faire trainer un scénario minimaliste sur 140 minutes quand un Boetticher l'aurait expédié en 20 minutes sans dialogues à la mimite du ridicule ? Comment se planter en beauté en voulant rendre hommage au western classique en prenant la pose à chaque scène. Triste de voir un tel résultat sans pour autant remettre en cause la sincérité du réalisateur-acteur qui reste donc pour l'instant l'homme d'un seul film, le magnifique danse avec les loups

Et qu'on ne me parle pas de classicisme et de retour aux sources.

Le film démarre tranquille pépère à suivre "deux hommes dans la prairie" en train de faire brouter le troupeau dans les verts paturages… Kevin fait toujours ce qui lui plait, et si le film commence difficilement, au spectateur de suivre et de s'habituer. On peut alors prendre le rythme d'un film qui donne l'impression d'être totalement à part de la production américaine embiante… Ce qui se passe à l'écran est loin d'être original du point de vue des situations, pourtant la sensibilité de Costner transparait à tout les niveaux. Son film est basé sur ses personnages, leurs félures, et ce sont eux qui guident le film dans sa totalité.

Le film pourrait passer pour une redite de "Impitoyable" dans son discour sur la violence, mais le personnage de Costner (dont c'est peut-être bien la meilleur performance d'acteur à ce jour) prend des chemins différent… D'autant plus que le film aborde aussi la fin des individualités et de l'Ouest en prime avec pas mal de finesse. Tous passe dans les dialogues à demit mots et les échanges de regards de gens qui se cotoient sans totalement se parler, avant de passer à un spectaculaire gunfight catharssique sans tomber dans l'excès (avec un art du découpage et de l'espace qui laisse pantois) pour finir longuement sur la résolution de l'histoire d'amour. Chacun de ces trois aspects est traité avec un rythme bien particulier, et mine de rien le cinéma remplis de valeurs de Kevin Costner ne ressemble, encore une fois, à aucun autre.

Contrairement à "Master and Commander", ce néo-classicisme donne vraiment l'impression de proposer quelque chose à l'arrivée. Certaines poussées boutonneuses pourront être taxées de mièvrerie, elles donnent l'impression de faire partie du jeu… Accepter Costner, c'est les assimiler, d'autant qu'ici, contrairement à "The Postman", elles restent bien en équilibre avec l'ensemble. On pourra quand même regretter une photo peu goutée souvent en porte à faux, ainsi qu'un score un peu décevant de Kamen (dommage à dire pour son dernier ouvrage).