Ni d'Ève ni d'Adam, inconnu au bataillon : voilà tout ce que je peux vous dire de ce film. Cela dit, j'aime assez l'idée d'un couple Sophia Loren – Vittorio Gassman. Ça pourrait coller. Co-scénarisé par le tandem au long cours Benvenuti / De Bernardi ainsi que le grand Tonino Guerra (Blow-up, L'Affaire Mattei, Amarcord, Un Papillon sur l'épaule…) qui fait une rare incursion dans la comédie.

C'est un film de Renato Castellani, réalisateur qui fut qualifié de "néoréaliste rose" en son temps, pour des films comme Sous le soleil de Rome et Deux sous d'espoir, et à qui on doit aussi une des toutes premières comédies à succès de l'après-guerre, È primavera (1948) avec Elena Varzi, où il fit exprès de ne pas faire du néréalisme, ce qu'on lui reprocha. Par contre, il contribua aussi au bref renouveau du néoréalisme du début des années 60 avec Le Brigand. Sa contribution à la célèbre saison 1971-1972 fut pour la télévision, avec l'excellente série Leonard De Vinci.

Castellani a tourné aussi de moins bons films, comme tout le monde ou presque. Comment savoir à quelle catégorie appartient ce Fantômes à l'italienne ? Il n'y a, hélas, qu'une façon de le savoir : il faut l'expérimenter directement sur un cobaye humain. Après avoir mûrement pesé ma décision, consulté ma blonde, mes proches ainsi que mon chat, j'annonce ici solennellement que j'accepte. Oui, je veux bien que l'on teste ce film sur moi ! Il suffira de m'exposer au DVD dûment restauré.