Et n'oublions pas parmi les atouts du film la présence, face au vieux routier John Wayne de l'inénarrable Lana Turner, créature de cinéma fascinante dans son artificialité, finissant par devenir touchante lorsque le vernis a craqué.
En cette année 1955, cet archétype de la femme fatale, aventurière faussement mauvaise au brushing impeccable quelles que soient les circonstances, sera donc passée – avec la même personnalité et le même jeu – des jardins du plaisir du temple antique de Bâle et Astarté (Le fils prodigue) aux palais de la Renaissance (Diane de Poitiers) puis aux Indes post-coloniales (La mousson) pour finir à bord de ce rafiot perdu sur les océans. Voilà ce qui s'appelle une fuite en avant ! Le meurtre pas sa fille de son amant gangster Johnny Stompanato dans des circonstances obscures et scandaleuses n'allait pas tarder à faire chavirer l'aura de cette déesse du septième art.
Wayne et Turner, deux monstres sacrés face à face incarnant chacun à sa manière et jusqu'à plus soif un éternel archétype aussi illusoire l'un que l'autre… mais exerçant par là même une réelle fascination sur nombre de spectateurs.
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