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De vincentp, le 11 août 2009 à 23:57
Note du film : 3/6

Un sujet intéressant, ambitieux et original, une photographie magnifique de la brousse et des villes africaines -je l'ai vu en format hd-dvd-, des prises de vue très réussies et convaincantes des batailles de guérillas. Di Caprio est excellent.

Mais cela ne suffit pas à faire un bon film. Zwick se prend par moments pour Michael Mann (par exemple, lors de la séquence finale près du jet) mais cela donne un résultat faux (emphatique). Les gros sabots du cinéma hollywoodiens (plein de bons sentiments, dégoulinants au final), des rebondissements téléphonés, des invraisemblances, une analyse politique un peu simpliste… Tout cela torpille le film. Le spectateur lambda ou le cinéphile a de fortes chances de décrocher à un moment face à des surenchères de fond et de forme un peu vaines. Rien qu'une seule : le gentil pasteur, qui cherche à convaincre l'enfant-soldat de le laisser passer et qui se prend une balle dans le buffet. Il aurait fallu une mise en scène beaucoup plus sobre, et un scénario plus élaboré. Clairement le film d'un honnête artisan, mais pas le produit d'un véritable auteur.

Pm Jarriq : je rangerais Zwick aux côtés de David Fincher. Du bon cinéma de divertissement grand public, mais pas un cinéma d'anthologie, ni sur le fond ni sur la forme.


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De Gaulhenrix, le 19 août 2007 à 15:04

Quelques impressions après avoir vu le film en Dvd.

A propos du scénario, j'ai trouvé très étonnant que le mercenaire rhodésien (Danny Archer) interprété par Léonard DiCaprio meure sur cette terre d'Afrique – où il est né – quand l'Africain Solomon Vandy (Djimon Hounsou) et sa famille sont contraints de s'exiler, en toute hâte, en Angleterre. Faut-il y voir une intention ?!

Quant à Jennifer Connelly (Maddy Bowen), même si elle est toujours aussi belle que dans Il était une fois en Amérique (1984) ou Hot spot (1990), son visage n'en a pas moins changé : comme le temps passe…


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De jipi, le 31 janvier 2007 à 12:55
Note du film : 5/6

Sur certains continents une nouvelle ressource naturelle n'engendre que malédiction, sang sueur et larmes. Le diamant rose successeur de l'ivoire, de l'or, du caoutchouc et du pétrole naguère porteurs d'une terre faussement utopique n'offre que la machette à des fermiers traqués et recrutés de force pour sa cueillette.

Ou se situer parmi un gouvernement pourri, des rebelles sanguinaires, un voyeurisme journalistique, des trafiquants motivés et une religion récupératrice d'enfants meurtris, tous ces organismes ne travaillant naturellement que pour leurs propres comptes.

La boucle existentielle politicienne des lieux ne varie jamais d'un pouce, on prend le pouvoir, on s'enchirit puis l'on fuit au Mexique ou ailleurs en laissant un bourbier ingérable à une rébellion imprégnée d'une manière de faire épuratrice elle-même sur le grill d'un temps compté.

L'enseigne C.C.A (C'est Ca l'Afrique) offerte dans une éternelle répétition.

Les enfants enrôlés de force sont sauvagement endoctrinés loin de la paysannerie ancestrale des pairs. Les femmes pleurent un disparu ou se prostituent. La terre teintée de rouge entretient une violence présente depuis la nuit des temps, une détermination sans limite s'y adonne sur terrain conquis.

La phrase « Vous connaissez une époque ou le monde allait bien » est un constat validant la non retenue d'une barbarie.

D'innombrables réfugiés sont parqués, des retrouvailles émouvantes sont violées par des photos indécentes ne respectant pas le respect que l'on doit à un groupe reconstitué.

Le sous sol torturé d'une Sierra Léone de fin de siècle sert de couverture diamantaire à des magazines politiquement corrects. « Pas d'Apartheid dans les tranchées » scandé par Archer (Leonardo di Caprio) évoquant un passé solidaire avec l'autochtone révèle une légère éclaircie vite estompée par ces tueries quotidiennes ou femmes et enfants ne sont aucunement dissociés des balles.

Solomon (Djimon Hounsou) lutte afin de retrouver sa famille, Archer l'accompagne de manière intéressée mais peu à peu devant un 60/40 menaçant la vie d'un enfant son comportement change, une procédure de cœur se construit en se terminant par une bravoure de repenti s'exprimant sur une vue magnifique.

« Blood Diamond » est l'apologie de la pierre qui pourrit tout, du Pécheur au Diamantaire tout le monde succombe à une luminosité artificielle orchestrant des massacres au soleil loin de ces villes brumeuses européennes ou ces roses de sang extirpées dans la douleur rutile sur les rombières.

Le contexte reproduit est remarquablement réaliste et maîtrisé, une magnifique reconstitution logistique barbare de terrain s'offre dans toutes ses intolérances, un enfer vert ou les humains ont des senteurs de Babouins.

Solomon véhicule en parallèle un défaitisme collectif légendaire en spécifiant à Archer

« Tu peux tirer, je suis déjà mort ».

La Sierra Leone prend l'aspect d'un modèle témoin image d'un continent exsangue. Les richesses internes découvertes sont détournées au profit d'un grand blanc sans scrupules armé jusqu'au dent ne laissant au résidents qu'un hypothétique filet de pèche pour sa pitence quotidienne.

Le processus Kimberley adopté en 2000 atténue sensiblement un processus d'intérêt aux bases solides ayant toujours globalement la tête hors de l'eau.

Diamond Blood est un film remarquable montrant les hommes esclaves de leurs entrailles géographiques.

   

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