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Encore un grand cru 61-62...


De vincentp, le 10 avril à 22:44
Note du film : 5/6

5,4. La Voglia matta (1962) est considéré à juste titre comme un long-métrage de poids au sein de la foisonnante comédie italienne des années 1960. Luciano Salce, son réalisateur, ne confirmera pas véritablement par la suite, enchainant des films en demi-teinte. Il n'a logiquement aujourd'hui pas l'aura d'un Dino Risi. Ce film est l'évocation des différences générationnelles de l'Italie de l'époque, traité sur un mode alternant exaltation des sentiments positifs et rappel des lois immuables et pesantes de la société et du temps qui passe. Catherine Spaak alors âgée de 16 ans et demi y est impressionnante de maitrise.


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De Arca1943, le 29 août 2011 à 01:15
Note du film : 5/6

Nous n'avons toujours pas Elle est terrible parmi les comédies à l'italienne éditées sur DVD en France, mais j'ai mis la main sur le DVD italien, et désormais je sais que c'est vraiment dommage.

Excellent cru du genre, amer et facétieux, sis dans l'Italie balnéaire du boom économique.

Ugo Tognazzi et Catherine Spaak sont à leur meilleur, elle dans son personnage d'ado sea, sex and sun délurée et insouciante (mais un soupçon moins sympathique), lui à la fois grotesque et attachant en quadragénaire qui bêtement s'amourache.

À l'évidence, avec ses séquences motorisées du premier quart du film, ce produit de 1962 semble avoir été conçu pour concurrencer le Fanfaron (grand succès au box-office cette année-là), sauf que Tognazzi conduit plutôt une Spider (évidemment décapotable) et que c'est Francesca (Spaak) qui, une fois assise à ses côtés, jouera les Bruno Cortona en passant sa jambe par-dessus celle du malheureux pour lui écraser le pied sur l'accélérateur. Les voilà lancés à tombeau ouvert (et techniquement c'est très bien fichu). « Nous roulons à 160 ? Chouette, c'est à cette vitesse que James Dean est mort ! » lance l'insouciante à Tognazzi terrifié.

Et en plus la Spaak n'est que le figure de proue d'un groupe de neuf (oui, 9 !) adolescents en goguette auxquels Tognazzi essaie maladroitement de se mêler. (Et ça fait même 10, avec Lylia Neyung, la très jolie italienne vietnamienne qui arrive un peu plus tard.) Alors, notre quadra a affaire à forte partie, un véritable commando d'adolescents. Pas facile de s'isoler avec la jolie Francesca…

Ce conte de plage cruel et ironique en noir et blanc, nimbé d'amertume, bercé de tubes de l'heure et semé de blagues, est un autre excllent cru 1961-62 de la comédie de moeurs et de caractères "à l'italienne". Tognazzi sonne tellement juste que ça donne envie de se cacher, car on est embarrassé pour lui. Il tente de jouer le gars cool au milieu des jeunes et ça ne colle pas ; plus il essaie et plus le décalage est pathétique.

« Je vais vous imiter Mussolini », lance Tognazzi au groupe. « C'est qui, ce Mussolini ? » répond Spaak.

Le finale nocturne sur la plage est magnifiquement photographé par Erico Menczer.

La musique vocale d'Ennio Morricone avec flûte jazzée est très jolie et colle bien au film : parmi les toutes premières B.O. du maestro.


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