5,1/6. Falstaff montre bien les points forts et les points relativement moins performants du cinéma de Orson Welles.
La partie comédie de Falstaff n'est pas très réussie : le récit ne produit pas le rire escompté et il se dégage même un parfum de lourdeur et de grandiloquence du fait des plans très sophistiqués jouant sur les angles et la profondeur de champ. Les jeux de l'amour (traités au travers de plusieurs personnages dont une excellente Marina Vlady) sont traités correctement mais sans plus.
En revanche, la bataille du milieu du film, merveilleusement filmée et montée est un très grand moment de cinéma. La partie drame du récit est également superbe. Welles est très à l'aise pour traiter cet aspect, et aborder les jeux politiques et les conflits psychologiques. L'univers de Shakespeare, d'une grande richesse thématique et de forme, est globalement très bien adapté à l'écran, par l'insert de plans courts et variés, et l'emploi de dialogues forts sur des sujets existentiels.
Falstaff n'est pas une réussite parfaite, mais ses qualités l'emportent largement sur ses défauts relatifs.
Si mes souvenirs sont bons, un éphémère coffret Orson Wellesregroupant Falstaff, Le troisième homme et le procès est paru en France. Mais pas de Falstaff à l'unité…
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