Le secret des incas a fait l'objet récemment d'une réédition en DVD et Blu-ray.
Cette oeuvrette se laisse voir pour ses belles images en technicolor d'un Pérou qui accueillait pour la première fois le tournage d'un film américain. Nous étions en 1954 et le Machu Picchu n'était pas encore concerné par le tourisme de masse. Les admirateurs de la diva péruvienne Yma Sumac admireront l'une de ses rares prestations cinématographiques. Et on aussi peut saluer les bonnes prestations des acteurs Robert Young, Thomas Mitchell et de la vedette Charlton Heston, excellent en baroudeur cynique à mi-chemin entre l'arrogance d'un Kirk Douglas et le détachement d'un Robert Mitchum.
Mais, comme l'affirmait le premier commentaire de ce fil, Le secret des incas est resté dans l'histoire du cinéma pour avoir inspiré le look d'Indiana Jones tant la tenue de Steele-Heston évoque celle qu'arborera le plus fameux aventurier du grand écran.Un numéro spécial Indiana Jones de la revue Mad Movies, paru en 2020, a confirmé ceci: "pour fixer le look d'Indy (blouson de cuir, chapeau mou et pantalon de treillis), Spielberg fait projeter deux productions Paramount à son équipe, et notamment à sa costumière Deborah Nadoolman. (…) L'autre est Le secret des Incas de Jerry Hopper (1954), où un magouilleur non moins cynique essaie de mettre la main sur un trésor archéologique tout en accrochant à ses basques une belle Roumaine échappée du bloc soviétique. Ce second titre apparait comme une influence majeure des Aventuriers de l'Arche perdue, d'autant qu'on y trouve un élément précis: des pièces antiques qui, assemblées et plantées au bon endroit, indiqueront l'emplacement d'un plateau d'or incrusté de pierres précieuses".
C'est peut-être là que réside le génie de Spielberg : s'inspirer de petits films pour bâtir une oeuvre ayant plus d'ampleur, plus de rythme et de budget.Car si Le secret des incas mérite le coup d'oeil, il s'agit tout de même d'un film bien décevant tant la mise en scène est statique et le scénario bavard et pauvre en péripéties, ce qui est gênant pour un film d'aventures. Et ce n'est pas l'histoire d'amour entre le héros et la réfugiée roumaine qui relève le niveau…
Le secret des incas relève donc du domaine des curiosités mais n'est pas du niveau des meilleurs films d'aventures des années 1950 tels que Les mines du roi Salomon, Voyage au centre de la terre, 20000 lieues sous les mers, etc…
c'est Pachacamac qui fait du mauvais esprit !
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