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Grand mélodrame de Minnelli


De cinénanie, le 17 août 2013 à 16:28
Note du film : 6/6

Il est difficile d'en rajouter vous avez tout dit Vincento.Je ne suis pas dutout une fan des films de Minelli qui a réalisé des grands mélodrames plutôt sirupeux accompagnés de violons et violoncelles.

J'ai découvert "Celui par qui le scandale arrive" il y a peu de temps et là je dois avouer avoir été touchée.Très bonne description de la société américaine puritaine des années 50, beaucoup de sensibilité et d'émotion sans jamais tomber dans la facilité et les clichés ,de très belles images et un casting parfait composé de deux légendes de Hollywood Robert Mitchum Eleanor Parker et de deux débutants dont George Peppard acteur trop méconnu et sous estimé qui a très justement mérité son prix (j'ai dit tout le bien que j'en pensais dans un commentaire sur Diamants sur canapé).

Très beau film en effet du grand cinéma.


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De vincentp, le 15 avril 2013 à 22:38
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Les commentaires ci-dessus (notamment celui de Droudrou) sont effectivement intéressants à lire. Il est toujours bon de confronter son avis à celui des autres.

Avec le recul que l'on peut avoir avec vingt-quatre heures de plus, j'ajouterais comme éléments forts de Home from the hill le nombre important de séquences ou d'images inoubliables.

Par exemple, la séquence représentant les deux cimetières. Face au cimetière ou reposent les gens estimés de la cité, de l'autre côté du chemin, se trouve le carré des oubliés. Minnelli avec son style de mise en scène à la fois flamboyant et sobre (forcément bien épaulé par la photographie sublissime Milton R. Krasner et par le travail des scénaristes) donne vie à tout un univers provicial, caractérisé par une dimension temporelle et spatiale, par des formes et couleurs, par des personnages, le tout indissociablement lié. La mère de famille (Eleanor Parker) traverse le chemin, rejoint celui qu'elle sait être le fils illégitime -Rafe-, et opère une jonction entre les strates de la société. Les dialogues et les sons de la séquence ont un rôle majeur dans l'établissement de cet univers contrasté. Mais il faudrait bien plus d'une vision du film pour analyser tous les aspects de construction de cette séquence, sa subtilité, et sa richesse formelle.

Lors de la séquence finale, le mouvement physique se fait en sens inverse, et Rafe trouve la récompense suprême devant la tombe de son père (instant sublime, qui arrache une larme à tout spectateur normalement constitué). Ces instants ont le même impact -réflexif- que les séquences situées dans un endroit similaire dans Some came running. L'émotion joue à ce moment-là sur les possibilités offertes par le rassemblement d'un homme et d'une femme, ou d'une foule, au même endroit, à différents moments du récit.

Mais j'ai été émerveillé par toutes les séquences filmant des déplacements rapides, avec par moments la caméra qui précède les personnages, opérant avec eux un véritable ballet. Séquence forte à mon sens, aussi : la poursuite de Theron derrière le meurtrier qui se termine par la découverte de la camionnette abandonnée, suggérant que le dénouement du récit est proche.

Le choix des couleurs n'est évidemment pas anodin. Wade Hunnicut est associé aux couleurs rouge et marron, Rafe étant lui lié aux couleurs verte et jaune (insert lumineux) de la nature. Idem pour le choix des objets (la carabine disposée d'une certaine façon, par exemple).

Il m'a semblé aussi que ce long-métrage opère vers la fin une synthèse progressive -extrêmement bien faite- de tous les thèmes abordés, et que la séquence finale constitue certes le point d'orgue du récit, mais aussi une ouverture.


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