Une histoire à l'eau de rose mais assez bien fichue. Et pour une fois dont ceux qui ont la faiblesse de me lire depuis des années savent que je n'ai pas pour lui les yeux de Jean Cocteau dont le titre de gloire a été le prénom qu'elle s'était choisi et surtout d'avoir été la maîtresse du futur Hassan II, roi du Maroc (1961 – 1999).
Donc, dans une ville provinciale (dont la topographie et l'allure me font penser à Versailles, mais qui est là appelée Aubinas), François Nérac (Jean Marais) écrivain sans grande notoriété, débarque dans le temps de Noël ; il vient d'acheter une vieille maison décrépite afin d'y achever son dernier livre. Au cours d'une visite au notaire qui lui a vendu la maison, Maître Aravitte (Albert Duvaleix), il rencontre inopinément sa fille, Catherine (Etchika Choureau) ; les deux jeunes gens, d'emblée se plaisent…
Mais ce n'est pas là la substance du film ; il se trouve que dès le premier (ou le deuxième) matin, François trouve, au pied de sa porte, un gros sac empli de billets de banque et de pièces de monnaie. S'il est plutôt dans la gêne, l'écrivain est généreux et ouvert ; se promenant dans la ville la veille, il a ravi une bande de gosses qui badaient devant des vitrines de jouets qu'ils ne pouvaient pas s'offrir et il leur a acheté, avec quelques billets, un merveilleux rayonnement.Chaque jour désormais les sacs vont s'accumuler sans que rien puisse expliquer leur provenance : à chaque fois plus de 10 millions de francs. François, poussé de remettre ce trésor qui s'accumule aux autorités, se décourage devant la difficulté à le faire… jusqu'à ce que, pressé par la nécessité de payer la dernière échéance de l'acquisition de sa maison, il puise dans le magot.
Que faire, d'ailleurs, de tant d'argent ? Peut-être répondre aux promesses insensées que font aux populations les candidats aux élections municipales qui se trouvent bien décontenancés lorsque. leurs projets se voient désormais financés par un mystérieux mécène. Tout cela vient introduire la gêne et un regard dubitatif sur la vie et les ressources du généreux donateur ; les rumeurs courent, les regards sont obliques… D'autant qu'une équipe de bandits menés par Michel Etcheverry veut s'emparer du magot… On devine bien que ça va s'arranger puisque le héros ne peut pas être bafoué ; d'ailleurs ça s'arrange ; et à la fin l'écrivain suspecté et la fille qui l'aime vont engager une relation magnifique.C'est très moral. Très agréable. On a bien aimé. L'intrigue est d'une telle délicieuse et improbable naïveté qu'elle me fait penser aux romans de Paul Berna dans la collection Rouge et Or, comme Le cheval sans tête, aussi pleins d'invraisemblance et de merveilleux…
Certains vont dire : "Avec les fêtes, le Droudrou est devenu gnangnan !".
Eh bien : NON ! Sauf qu'en parcourant le site de DVDToile, je me suis rappelé un film de Noël que j'avais vu alors que j'avais 11 ans… Pas compliqué et bien sympathique… Et je me suis soudain dit qu'il y avait de ces films sympas que l'on avait oubliés et qui, de temps à autre, ne nous feraient pas de mal dans la mesure de ce qu'ils racontent et de la morale de l'histoire…Et puis, ç'a été aussi l'occasion de revoir la filmographie de Jean Marais, à qui, si l'on veut, on peut tout reprocher. Mais je m'aperçois qu'hors certains titres très intellectuels, il y a d'autres titres bien intéressants… et qui me font dire que le cinéma français ne se portait pas si mal que cela !
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