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Nanars


De verdun, le 19 août à 12:07
Note du film : 3/6

La grande évasion (1963) ou Les sept mercenaires (1960) sont les films les plus connus du talentueux faiseur qu'était John Sturges (1910-1992). Mais il n'est pas interdit de préférer les petites productions sèches et nerveuses qu'il tourna dans les années 1950 telles que La plage déserte, Le mystère de la plage perdue ou encore Le peuple accuse o'Hara.

Les grosses machines que Sturges dirigea dans les années 1960 semblent avoir moins bien vieilli. Ainsi Sur la piste de la grande caravane (1965), Les naufragés de l'espace (1969), Station 3 Ultra secret (1965) et Destination : Zebra, station polaire n'ont pas l'intensité de ses films des années 1950.

Destination : Zebra, station polaire raconte une histoire de guerre froide datée mais plaisante. James Ferraday (Rock Hudson), commandant d'un sous-marin atomique américain, reçoit pour mission de conduire un mystérieux sujet britannique, David Jones (Patrick McGoohan), à la station Zebra, au pôle Nord. Le but officiel de la traversée est d'aller porter secours à une équipe de météorologistes en détresse sur la banquise. Mais Ferraday ignore qu'il y a une autre raison à ce périple. Les dangers et les enjeux réels de sa mission se révèlent peu à peu lorsqu'il réalise qu'elle intéresse de très près les Soviétiques. Comme Station 3 Ultra secret, le scénario est tiré d'un roman d'Alistair MacLean, auteur populaire à la mode dans les années 60-70 qui inspira des succès tels que Les canons de Navarone ou Quand les aigles attaquent.

Destination : Zebra, station polaire est un film très inégal. L'ensemble se laisse regarder en raison des moyens déployés et de son excellent casting qui rassemble Rock Hudson, Ernest Borgnine et le roi de l'ambigüité Patrick McGoohan. La photo et les décors sont superbes, quand bien même l'Antarctique a été reconstitué en studio. La partition de Michel Legrand retient également l'attention. Mais Destination Zebra peine à captiver. La faute en incombe à un script bavard et assez pauvre en péripéties. La mise en scène de John Sturges frappe par sa beauté visuelle, ainsi la précision des cadrages, mais elle se révèle trop "froide" pour insuffler le dynamisme nécessaire à une telle entreprise. L'ensemble est trop mou et trop long malgré quelques rebondissements typiques d'Alistair MacLean.

Destination Zebra est un film beau à voir mais un poil ennuyeux.


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De vincentp, le 16 août 2012 à 08:59
Note du film : 4/6

J'ai trouvé la semaine dernière dans un bac des invendus à la FNAC (à 3 euros), le CD "suites cinématographiques" recueil de musiques de films réalisées par Michel Legrand.

Il s'agit-là d'un excellent CD tant sur un plan artistique que technique, qui me réconcilie avec l'univers musical de Michel Legrand (dont je n'aime pas tellement les thèmes zazous de ses musiques de films pour Demy ou Godard). Car ce CD contient neuf musiques dont celle de Ice station zebra produites pour des oeuvres hollywoodiennes, particulièrement bien composées et interprètées.

Je ne vais pas recopier tel ou tel passage du livret contenu dans le CD. Je remarque simplement que Legrand réussit à opérer une synthèse entre ses thèmes connus des années soixante réalisées pour le cinéma français et le style américain ("dans la tradition des Korngold, Rozsa, Tiomkin").

Également dans ce CD une musique refusée pour La rose et la flèche, film dont Legrand a décelé -à mon avis, à juste raison- les limites de mise en scène de Richard Lester.


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