Effectivement j'ai acheté le film presque par hasard ( 3,50 euros) et en effet la copie est granuleuse, seule la version fraçaise est disponible et le chapitrage est chaotique. Mais devant la qualité intrinsèque du film, on accepte ces rudes conditions de visionnage.

voici les étapes par lesquelles passe le spectateur en voyant le film:

• après 30mn de film : on se dit qu'on a affaire à un polar honnête, très bien interprété et doté d'une mise en image nette et sans bavures.
• après 1h : ça devient un très bon polar, avec un rebondissement attendu mais traité avec une violence sidérante.
• après 1h30: vraiment excellent, tout s'enchaîne logiquement et pourtant on est surpris par la mélancolie des images, étonné par la violence extrême qui évite le piège de la complaisance, et ébahi par l'alternance entre des passages calmes pourtant imprégnés de tension et de brutales explosions de violence.
• après 1h:54 le générique défile et en 24 mn on vient d'assister à une scène d'amour d'une beauté stupéfiante, à la mise à mort surprenante et néanmoins logique d'un homme attardé éperdu d'amour, et enfin au geste suicidaire d'un gangster magnifique, pour lequel amitié et honneur signifient encore quelque chose.

Dès lors une seule solution pour le spectateur: laisser couler ses larmes devant tant de beautés accumulées.

prévoyez quand même quelques jours pour vous remettre de ce film.

Tous les polars que tu cites, font également partie de mon panthéon du genre, mais je n'avais pas été impressionné par Dernières heures à Denver. Apparemment, ça vaut la peine de retenter ma chance, mais je crois que le film n'est édité que dans une pauvre édition en 4/3… A étudier.