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La société victorienne et son armée


De vincentp, le 31 août 2015 à 20:02
Note du film : Chef-d'Oeuvre


C'est un classique, très réussi, un peu oublié. Tony Richardson et ses collaborateurs utilisent une bévue monumentale de l'armée britannique (un ordre militaire consistant à se rapprocher des lignes ennemies est mal interprété) pour tirer à boulet rouge sur la société victorienne de 1854, montrée comme très inégalitaire, s'appuyant sur une armée reproduisant les clivages de la société. Une armée présentée comme inadaptée, et mal organisée : une véritable pétaudière, à vrai dire ! Un portrait brillant de société, réalisé avec de grands moyens.

On peut adhérer ou non au propos, lequel s'avère non manichéen. Car la société de l'époque crée confort matériel et bien-être, et bâtit une bourgeoisie, qui aspire au progrès (le capitaine Nolan, visionnaire, imagine la société d'aujourd'hui). Les héros du récit (Vanessa Redgrave, David Hemmings) aspirent à une quiétude champêtre au bord de la rivière. Le cadre de vie, les relations psychologiques, le contexte social et historique sont parfaitement plantés par une écriture cinématographique sans faiblesse. Plus rude, moins brillante que celle de Barry Lyndon mais cela sert le récit…


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De DelaNuit, le 23 novembre 2008 à 14:45

Effectivement, le film La charge de la brigade légère de Curtiz n'est pas vraiment chargé – à mon humble avis – d'une rhétorique cocardière. On y voit clairement que le personnage interprété par Errol Flyn désobéit à ses supérieurs pour lancer sa brigade de cavalerie contre les canons russes à Balaklava tout en sachant pertinemment qu'il les mène au massacre et au suicide.

A cela, plusieurs raison : la volonté de se venger d'un sultan allié des russes, l'espoir que ce gigantesque suicide collectif servira néanmoins les alliés anglo-français en leur ouvrant une brèche dans le front russe… et puis le désespoir d'avoir perdu l'amour de Olivia de Haviland, qui lui préfère son frère cadet…

Ainsi le personnage d'Errol Flynn n'est ici finalement pas si loin – toute proportion gardée – de son rôle du capitaine Custer menant ses hommes au massacre dans La charge fantastique de Raoul Walsh.

Quant au poème de Tennyson qui inspira le film de Curtiz, ne nous y trompons pas : pour ce chantre de la légende arthurienne, il s'agit de mettre en vers des mythes et non pas une réalité historique.

Les deux versions de cette histoire semblent donc plus complémentaire qu'antinomiques.


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