3,6/6. Oeuvre intéressante, assez réussie, mais sans doute très en-deçà de ce que Carpenter a le mieux réussi (Starman et Christine) et un demi-ton ou un ton en-dessous de classiques du fantastique réalisés par le cinéaste tels que New-York 97, Assault, The thing, Halloween et Fog. La thématique déployée pour Le prince des ténèbres est un brin confuse, et les développements du récit se focalisent un peu trop sur des corps à corps un peu répétitifs liés à la propagation du virus. Le propos de l'auteur se veut iconoclaste, dénonçant la corruption du système.
Les dix premières minutes, parfaitement mises en scène et en musique, avec un montage parfait des images et de la présentation des contributeurs de l'oeuvre, sont superbes et témoignent du grand talent de John Carpenter. Maîtrise du temps et de l'espace, effectivement, mais également des ambiances urbaines, par l'emplois d'angles de prises de vue très variés pour présenter les personnages dans leur environnement verdoyant de petite cité (comme dans Halloween). Le talentueux Donald Pleasence semble habité…par son personnage de prêtre inquiet et horrifié.
La distribution manque de charisme, à l'exception notable de Donald Pleasence . Les effets sont parfois très kitschs: allez hop le possédé te crache dessus et te voilà possédé à ton tour.. Mais ce qui m'a le plus agacé, c'est que "Jean Charpentier" nous ressert le coup du huis clos façon dix petits nègres.
Voilà un bilan peu flatteur me direz-vous, auquel j'attribue pourtant un bon 5/6.
C'est que justement , malgré les défauts que j'ai recensé, j'ai adhéré à ce film en me disant que le cinéaste est très fort et justifié vraiment son statut de maître du fantastique contemporain. Quel talent pour utiliser l'espace, instiller le suspense, camper un décor… pour mettre en scène tout simplement …
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