C'est un film volontairement "désagréable" tout en étant… jubilatoire ! Il a ses limites, comme par exemple celle – dont on entend parler par des proches de Petri dans les suppléments de la récente édition française de L'Indagine – d'avoir été scénarisé dans la précipitation. Ça se sent un peu partout. En même temps, ce côté occasionnellement brouillon, ces scènes où j'ai l'impression que Volontè improvise en roue libre, contribuent à nettement différencier ce Petri du précédent… alors qu'au départ il y a une ressemblance de fond : encore une fois, c'est l'histoire d'un type fou à lier ! Et autre différence aussi avec l'élégance perverse de l'Indagine : ici les couleurs jurent ; dans le cadre de l'usine en tout cas, l'image n'est pas "belle" comme dans une fable, elle est laide et tout indique que c'est délibérément conçu comme ça : parce que, évidemment, l'industrie se fout mais alors royalement que les lieux soient ou pas d'une laideur sans nom.
Sacré spectacle, en tout cas. Il y a comme un vent de folie soufflant sur cette chronique, un goût viscéral de la charge tout-azimuts qui l'aide assurément à passer l'épreuve du temps. Y participe aussi la musique "industrielle-cinglée" de Morricone …
Et puis techniquement parlant, cette restauration sur DVD me semble vraiment al dente, ce qui ne gâche rien.
D'après le site FNAC.COM, La Classe ouvrière ira au paradis en mai 2012 !
Eh ben ! Tout en me disant qu'il ne sortirait jamais, j'espérais qu'il sorte un jour. Bref, le pessimisme de la raison et l'optimisme de la Volontè !
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