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L'homme qui voulait savoir ou l'homme qui sait ?


De verdun, le 15 octobre à 20:34
Note du film : 5/6

Années 1980. Un couple de jeunes Néerlandais s’arrête sur une aire d’autoroute du midi de la France. Au bout de quelques minutes, l'homme (Gene Bervoets) se rend compte que sa compagne (Johanna ter Steege) a disparu. Il va dès lors exclusivement se consacrer à sa recherche…

Sorti discrètement en 1989, L'homme qui voulait savoir est un thriller franco-néerlandais dont la réputation n'a cessé de grandir au fil des années.

Cette réputation flatteuse, due notamment à l'admiration qu'un certain Stanley Kubrick portait au film, est méritée.

Le récit déconcerte le spectateur puisque tout commence comme un thriller hitchcockien, annoncé par le titre du film. Or la construction linéaire attendue est malmenée car suite à la disparition de l'héroïne, un flash-back montre la façon dont le ravisseur (Bernard-Pierre Donnadieu), dont l'identité est vite dévoilée, prépare l'enlèvement de la jeune femme. Le titre est ici encore trompeur car le ravisseur occupe autant l'écran que l'homme qui voulait savoir ce que sa femme est devenue. La confrontation entre les deux hommes aura bien lieu, jusqu'à un dénouement terrifiant que je ne dévoilerai pas ici.

Cette construction originale est parfaitement servie par la mise en scène très astucieuse de George Sluizer. Le contraste entre l'esthétique crue et des cadrages très travaillés fonctionne parfaitement.

Mais le principal atout de L'homme qui voulait savoir est la présence de Bernard-Pierre Donnadieu qui trouve ici le rôle de sa vie. Il campe un méchant d'autant plus inquiétant qu'il s'agit en apparence d'un monsieur tout le monde parfaitement respectable, professeur de biologie et bon père de famille, qui a simplement décidé de commettre un acte horrible. Grâce à Donnadieu, grand acteur qui aurait sans doute mérité de faire une carrière plus prestigieuse, L'homme qui voulait savoir est un grand film sur le destin et sur la banalité du mal.

Malgré quelques scories, telles que la musique "bontempi" assez datée et quelques passages à vide, L'homme qui voulait savoir mérite amplement d'être vu.


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