Un EXCELENT scenario parmi les meilleurs pour un excelent film avec Peter Sellers.

Cette comedie-dramatique se moque des medias, des politiciens, des apparences et du public (avec les spectateurs du film) qui est disposé a mal interpreter ce qu'il voit 'a la surface'.

Mefiez vous public de l'image 'superficielle' qui ne reflete pas tjs la réalité profonde que vous imaginez a tord a sa vue.

Tel est selon moi la leçon de la scene finale Extra-Ordinaire qui m'avait bcp et longtemps intrigué a l'époque

et qui résume un des propos central du film.

Prodigieux raccourci !

Le film est réputé pour la performance de Peter Sellers. Certes, on ne peut nier le fait qu'il est surprenant, impressionnant même par son jeu tout à la fois drôle, touchant et pathétique dans ce personnage rappelant à maints égards l'Idiot de Dostoïevski. Seulement, quitte à casser un peu le mythe, il faut reconnaître que jouer des personnages comme ça n'est pas forcément le plus difficile. Il suffit de sortir deux trois expressions, toujours les mêmes, et de ne rien paraître, pour souvent faire grande impression. Rain Man avait suscité à cet égard le même engouement (exagéré) pour Dustin Hoffman. Les acteurs vous le diront, c'est jouer des « Monsieur tout le monde » et susciter des émotions qui est le plus difficile.

Cela étant dit, nous ne remettons nullement en question la qualité du film, bien au contraire. Bienvenue monsieur Chance est un des grands films des années 70/80 avec un scénario d'une grande efficacité et une mise en scène qui va au bout de son sujet, ne faisant aucun compromis (à l'instar de la scène « d'amour » entre Peter Sellers et Shirley MacLaine). Le ton du film est particulièrement intéressant, flirtant tout à la fois avec le pathétique de ce personnage idiot mais franc et honnête, la critique sociale avec le monde de la presse et de la politique tellement perverse qu'elle ne peut plus imaginer que la sincérité puisse exister. Il y a même le drame humain dans l'histoire de ce couple de milliardaires qui ont tout, tout sauf l'essentiel.

La fin du film est tout simplement sidérante et constitue une des plus belles fins qui soient de poésie et de renversement.

On regrettera que celle-ci soit aussitôt banalisée, si ce n'est détruite, par le générique de fin en forme de bétisier qui casse le personnage avec lequel nous avons passé deux heures et qui ne laisse pas le temps d'assimiler cette fin si troublante…