La bande à Bonnot n'impressionne pas par le brio de ses acteurs.
Bruno Cremer,
seul, est excellent. Il bâtit un personnage atypique, énigmatique, éloigné des stéréotypes, assez proche du personnage incarné par
Belmondo dans
Le voleur (1967). Les autres personnages sont sans relief. L'intérêt du film vient du sujet bien traité, le croisement anarchisme-gangstérisme, exploré en 82 minutes, sur un mode quasi-documentaire, sans asséner une vérité toute faite. La qualité des décors reconstituant la France des années 1910 est à louer. La mise en scène de Fourastié est sans génie mais efficace. Un très bon film français, un peu oublié aujourd'hui.