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De Noodles Aaronson, le 11 mars 2010 à 14:12

Moi je dis: "quand le caribou parle, le sage écoute", et vice versa.


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De Arca1943, le 11 mars 2010 à 12:26

« Alors j'espère qu'ils ne vous bassinent pas, au Canada, avec leur Fichue "Identité Nationale" et leurs débats vomitifs !! Y avez vous échappé, la-bas ? »

Ah, si vous saviez ! Vous seriez tellement heureuse d'être en France. On me double-bassine, ici, car deux nationalismes se font face ; l'un québécois et l'autre Canadian, persuadés l'un comme l'autre que l'identité doit être "nationale" : notion qui peut coller en France, en Angleterre ou aux États-Unis – pays qui ont connu leur unité démocratique par la Révolution – mais qui ne colle pas du tout dans mon pays, où il y a deux linguae francae et non une, et dont l'unité démocratique fut le résultat non de la révolution, mais d'une série de manoeuvres diplomatiques et politiques, comme celle menée à bien au même moment en Italie par Cavour (unité italienne 1860, unité canadienne 1867). Dans un tel pays – à l'échelle du Québec comme à celle du Canada – les frontières culturelles et les frontières politiques ne se correspondent pas, ce qui crée un "appel d'air" perpétuel pour les deux nationalismes – car le nationalisme veut toujours évidemment fusionner l'identité (fait culturel) dans la citoyenneté (fait politique) – et rend le concept de « nation » extrêmement dangereux (ce qu'avait bien compris la classe politique italienne d'après-guerre, mais pas la nôtre). Autrement dit : ni le Canada en général, ni le Québec en particulier ne sont des États-nations, donc le concept d'identité nationale est une erreur aux deux échelles, ce qu'il n'est pas en France. Ici l'identité n'est pas nationale et ne doit pas le devenir; je ne suis le « national » de personne et personne ne me nationalisera !

Et ça, c'est encore seulement un petit bout du problème : je ne vous ai même pas encore parlé de fédéralisme (unité de la fédération canadienne) et de séparatisme (indépendance de la patrie québécoise)…

Et surtout, je ne vous ai pas encore parlé de "multiculturalisme" (guillemets hautement nécessaires), une politique officielle engagée par l'État fédéral il y a une trentaine d'années et qui est le contraire de ce qu'elle croit être…

Je répète à qui veut l'entendre que tout ça va mal finir, mais personne ne veut m'écouter.


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De PM Jarriq, le 2 avril 2006 à 17:27
Note du film : 3/6

Le film japonais était vraiment et simplement une "ghost story", dont le seul but était de terrifier, ce qu'il parvenait souvent à faire, et à procurer des sensations fortes. Le Dark Water U.S. est un peu plus compliqué et prétentieux, dirons-nous. Lorgnant ouvertement du côté de Rosemary's baby ou Full circle, ce film tente une approche psychologique de l'histoire, laissant entendre jusqu'au bout que tout pourrait se passer dans l'imagination de cette pauvre femme hantée par son passé de fillette abandonnée. De fait, le fantôme n'apparaît qu'à la fin, alors qu'il était omniprésent dans le film original, en particulier dans l'ascenseur. Le film de Walter Salles est cafardeux, déprimant, claustrophobique, le choix des décors est une réussite, mais ils ne sont pas assez exploités, et la séquence du château d'eau est totalement ratée et décevante. Jennifer Connelly, un peu anorexique, est heureusement excellente de bout en bout, bien entourée par des seconds rôles anglais (?) comme Postlethwaite, Roth ou Dougray Scott. Dark water n'a rien de déshonorant, mais ne soutient pas la comparaison avec son modèle, qui était plus primitif, plus direct, mais autrement plus effrayant. L'approche cérébrale du scénario de ce remake aplatit l'histoire, et la rend banale et trop linéaire : si le but était de faire une oeuvre "sérieuse" et profonde, et pas juste un "shocker", alors les personnages manquent de chair, leurs relations sont bien trop simplistes, et de nombreuses pistes ne vont nulle-part (l'avocat errant dans sa voiture : quel intérêt ?) En se croyant plus malin que son matériau de base, Salles a au bout du compte, signé un film "le cul entre deux chaises", pas assez complexe, ni suffisamment effrayant.


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