Presque meilleur que le bouquin lui-même, qui décrit avec effroi les traitement subis par le héros au fond de son cachot, et les interrogatoires qui vont avec, voilà encore un pur chef d'oeuvre du maitre Costa qui n'a pas eu droit à sa réédition…
Pourtant cette fois, il s'attaque au stalinisme, un sujet que les éditeurs et le pouvoir en général aime bien traiter jusqu'à la nausée, mais là non !! Sans doute pour punir Costa Gavras d'avoir trop fait de films dénonçant la droite et le capitalisme sauvage… Décidément, la "démocratie" ne tient plus désormais debout qu'en évitant de parler des sujets qui fâchent… Où sont donc passées les Lumières ? Enterrées dans le jardin de Sarko ???
L'Espagne, la défaite, en Occident, du marxisme révolutionnaire, aura été, assurément, une blessure irréconciliable, en même temps qu'un rêve romanesque ; dans la maison des London (Montand et Signoret, donc, compagnons de route ici réunis pour constater la faillite absolue de ce qui fut et resta – pour elle tout au moins – un idéal), il y a plein de photos de la guerre civile, le milicien frappé à mort immortalisé par Robert Capa, la buveuse de sang Ibbaruri (la Passionara), ou le défilé, à Barcelone, le 27 octobre 1938, des Brigades dissoutes par le Gouvernement républicain de Juan Negrin ; ceux qui combattirent n'y récoltèrent rien que la méfiance et l'aversion de ceux qui n'avaient pas pris les armes….
Nous nous étions déjà souvent énervés de l'absence de quelques uns des meilleurs films de Gavras, de Compartiment tueurs (mineur) à Etat de siège, en passant par L'aveu et le très intéressant et très oublié Un homme de trop.
Même Max Pécas et François Ozon ont eu leur coffret, militons pour Costa !
Ah ben, les voteurs, vous allez rire : je l'ai ici en Zone 1.
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