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Une perle méconnue


De verdun, le 3 juillet 2019 à 22:25
Note du film : 4/6

Pendez-les haut et court n'est pas un chef-d'oeuvre du western. D'une part sa durée est excessive (1h50) et certains épisodes auraient gagné à être éludés, notamment la romance entre Eastwood et Inger Stevens, actrice par ailleurs talentueuse et disparue bien trop tôt. D'autre part la mise en scène de Ted Post est inégale et on peut regretter certains effets outranciers comme les zooms brutaux ou une musique inutilement tonitruante de Dominic Frontiere même si le thème principal est excellent, surtout dans la version du groupe de musique soul Booker T & the MG'S.

Tout cela ne m'a pas empêché de revoir Pendez-les haut et court avec un grand plaisir. C'est un film important puisque son triomphe a permis à Clint Eastwood de devenir en 1968 une des grandes stars du cinéma américain et de confirmer dans son pays le vedettariat acquis en Europe grâce à la trilogie des dollars de Sergio Leone.Pendez-les haut et court est un étrange mélange entre la série télé des années 60 -comme Rawhide, déjà réalisée par Ted Post- et le western italien à la Sergio Leone, soit les deux genres qui ont révélé Eastwood. Ce caractère hybride est aussi la limite du film, notamment du point de vue stylistique, notamment l'usage parfois intempestif du zoom. Notons que certaines séquences à la lisière du fantastique, notamment le règlement de comptes final, font penser à certaines futures réalisations "eastwoodiennes" comme L'homme des hautes plaines.

Comme l'ont souligné les commentaires précédents, le film vaut aussi pour sa réflexion plutôt subtile sur la justice car sont renvoyés dos à dos le lynchage pratiqué par des bandits sans foi ni loi, et la justice institutionnalisée mais beaucoup trop expéditive mise en place par l'implacable juge Fenton. On soulignera aussi la qualité du casting, qui mélange les vétérans Ben Johnson, Ed Begley, Pat Hingle et les jeunes Bruce Dern ou Dennis Hopper dans une apparition brève mais mémorable.

Et puis Pendez-les haut et court est pour moi une madeleine de Proust: je me souviens l'avoir vu un dimanche de juillet 1992 sur TF1.La première séquence où l'on voit le héros se faire pendre, comme celle des exécutions capitales ont marqué mon adolescence télévisuelle. Ce sont d'ailleurs les deux moments les plus réussis de ce film imparfait mais loin d'être anodin, voire indispensable pour les admirateurs de Clint.


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De PM Jarriq, le 6 janvier 2009 à 20:33

C'est vrai, il était extraordinaire dans The grifters, en caïd nommé Bobo, qui brûlait Anjelica Huston avec son cigare, et menaçait de lui exploser les organes avec un sac plein d'oranges. Une séquence anthologique du film noir contemporain.


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