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Avec Bourvil et Magnani !?!


De Tamatoa, le 19 août 2012 à 19:32
Note du film : 2/6

Très étrange chose, curieuse alchimie cinématographique, ce Magot de Josefa est avant tout un orage. Un orage Anna Magnani, superbe, étincelante, éblouissante, magistrale ! Un orage avec ses accalmies de grâce et ses éclairs de génie.

Mais… c'est bien tout !

Pour le reste, on peut se demander ce que l'on vient de voir. Car malgré le festival de ce Vulcano en constante irruption, c'est le désert autour d'elle. Magnani marque son territoire dans un film inconsistant et laisse les autres se débrouiller avec un scénario frisant la bouffonnerie et le saugrenu. Bourvil, apparemment très impressionné, ne sort pas de ses petits souliers et reste bien loin de son registre habituel. Il regarde, il écoute Magnani. Subjugué par la personnalité et le jeu de l'Italienne, il est assujetti à son talent. Il deviendra son amant à la fin. Ca ne colle pas. Bourvil, l'amant de Magnani, c'est à mourir de rire ! Comme l'est cette fin à la Charlot, quand ils partent sur la route main dans la main. Brasseur, lui, en a vu d'autres. Je suis Brasseur et je vous dis M….e !. Il joue et, très clairement, il s'en fout et à d'autres choses en tête, bien conscient d'être là dans un rôle qui n'est pas à sa taille.

Mais à quoi pensait donc Claude Autant-Lara, responsable (avec Catherine Claude quand même) de cette histoire sans intérêt, mise en scène par ses soins, et à mille lieues de son génie habituel, en dirigeant (?) ces dinosaures du cinéma ? Était-il lui aussi tant fasciné par cette cantatrice de l'émotion, qu'il laissa ce film partir dans tous les sens sans intervenir ? Parce que nous sommes bien loin de la rigueur de La Traversée de paris ou le pointilleux, le méticuleux de Douce. Ici, nous sommes dans une cavalcade sans but précis, saupoudrée de scènes saugrenues. Pourquoi avoir demandé à Paul Demange de tenir le rôle d'une vieille ? Au milieu de dix autres douairières, on ne voit que lui. Pourquoi avoir laissé un Christian Marin s'exciter dans des scènes inutiles ? Tout part en vrille, rien ne se tient. L'apparition de Proslier, représentant en purée "Floconnette" est un désastre ! Mais qu'est-il venu faire dans ce film ? Pimenté quoi ? Ce n'est pas possible, Claude Autant-Lara sommnolait ou était drogué. Il a reconnu, à la première du film, que c'était mauvais. Dont acte ! Et les gens ne s' y sont pas trompés qui ont vite boudé cette mauvaise farce.Aurenche et Bost ont oublié, eux aussi, qu'ils avaient du talent. Ils n'ont pas fait de miracle, même dans la bouche de la belle Joséfa.

Le Magot de Josefa ressemble au chant du cygne, déjà bien malade la pauvre bête, d'un réalisateur qui nous avait habitué à plus de talent et surtout de respect vis à vis du cinéma. Ce laisser-aller est indigne de lui. Ce film se voulait drôle, corrosif. Il est laborieux, tiré par les cheveux, squatté par une mégère acariâtre autour de laquelle se bousculent le vide et l'indigence et notre incompréhension peinée. Oui, c'était une belle affiche. Prometteuse et tout et tout. Et le nom d'un metteur en scène prestigieux.

Mais seule, La Magnani..Rien d'autre !


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VOTE
De Impétueux, le 20 mai 2005 à 19:54
Note du film : 3/6

Je vote par solidarité, mais davantage pour Anna Magnani et Bourvil que pour un Autant-Lara vieillissant dont la noirceur consubstantielle est en train de se transformer en aigreur.

Qualifier de comédies L'Auberge rouge et La traversée de Paris n'est évidemment pas faux, mais à condition d'ajouter que ce sont des comédies grinçantes, et plus noires que roses ! Bien plus que noires ! Et personne n'y est épargné ! Qui, dans L'Auberge rouge, mérite la moindre indulgence ? Personne ! Ni les aubergistes, ni les voyageurs ! Et surtout pas les deux amoureux qui sont sauvés de l'accident final et qui sont, l'une une criminelle endurcie, l'autre un benêt indifférent à tout sauf à l'éveil de ses sens…

Et dans La traversée, ni le cynisme de Gabin-Grangil, ni la débrouillardise à la fois louche et douteuse de Bourvil-Martin ne sont des leçons de droiture, de loyauté et de courage… C'est plutôt sauve-qui-peut, chacun pour soi, et à la fin, ce sont toujours les pauvres qui perdent. Comme dans la vie, quoi…

Et puis, chers amis, même si vous ne l'avez jamais vu, votez, s'il vous plaît, pour le merveilleux Douce, qui, pour le coup, n'est pas du tout une comédie, même si on y rit, en grinçant, grâce au jeu de la formidable Marguerite Moreno, dans tout l'éclat d'une bonne conscience qui n'empêchera pas le drame final.

Faites-moi confiance !


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le magot de josefa

VOTE
De stella, le 20 mai 2005 à 19:22

Anna Magnani, Bourvil, Pierre Brasseur, ensemble, je demande à voir.

L'extrait que j'ai vu m'a donné l'eau à la bouche.


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