Tiens, Georges Géret, ça ne vous fait pas penser à un autre film, à un rôle similaire, ou presque, de jardinier-palefrenier-homme toutes mains ? Dans Le journal d'une femme de chambre de Luis Bunuel où Jeanne Moreau exerce la même fascination érotique que Marie sur les hommes qui l'entourent. Mais là où Bunuel déploie une sarcastique et élégante cavalcade, issue d'un des épisodes d'un roman d'Octave Mirbeau, on peut à juste titre penser que Nelly Kaplan a filmé une fable plutôt pesante…
Si excellents que sont les acteurs, les rapaces fous acharnés du corps de Marie, qu'elle délivre désormais à haut prix, si talentueux qu'ils sont – et à ceux cités plus haut, il faut ajouter Julien Guiomar, Jean Parédès, Pascal Mazzotti, Michel Constantin, voire, dans un rôle muet de grabataire, Marcel Péres, ils paraissent s'agiter sans être dirigés ni contrôlés. Ils surgissent comme ça, au hasard, au petit bonheur. Le film n'est ni construit, ni ordonné et il finit par se répéter presque indéfiniment, jusqu'au moment où Marie, qui en a soupé de se faire sauter à doses massives et onéreuses, met le feu à sa cabane et fiche le camp, pieds nus.Marie, c'est l'évidente Bernadette Lafont, dont la gouaille, l'œil vif, l'air canaille, mais aussi l'évidente amertume font merveille. Dureté de pierre, haine visible, envie de faire mal : elle sait tout montrer. Mais on savait depuis Les mistons, depuis toujours, donc, quelle grande comédienne elle pouvait être et n'a pas été tout à fait.
Nelly Kaplan est issue d’une famille d'origine russe . "La fiancée du pirate" fait penser au conte russe " baba yaga " . L’histoire d’une sorcière qui vit dans une cabane . C’est un peu aussi la prostituée de la chanson "le gaz" de Jacques Brel , qui vit dans une maison qui se déhanche , faite de grosses planches , une maison certes , dans la rue de la madone , mais presqu’une cabane…
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