superbe film sur l'intolérence et la bêtise humaine traité avec un humour décapant !
Une satire féroce comme on aimerait que le cinéma français en fasse plus souvent ! J'ai bien hâte de la revoir. Quelle bonne idée de rééditer ce film.
Le film induit le spectateur en erreur.Ne cite pas ses source:"L'opera de quat'sous" et deux de ses chansons:"La fiancee du pirate " et la "Chanson de barbara".sans adieu ni merci ,comme dans la chanson ne remercie pas le village Herouville ou le film a ete tourne. Confusion entre hippolyte et Julien.L'avis de recherche represente Julien et le comportement de Marie fait croire que c'est Duvallier.
La pendule n'a pas du être remise souvent a l'heure au « café de l'avenir ». Le village est paisible la vigilance ne s'impose pas. Marie achète la pendule et l'installe dans sa cabane. Amène la zizanie au village .Puis Marie bénéficie d'une certaine prospérité a l'échelle de la cabane. La pendule est négligée et sert de support à des photos. Enfin Marie abandonne sa vengeance .Les cloches du village remettent les pendules a l'heure. Marie jette la pendule avec le bric a brac. Le village danse autour des vestiges de sa presence.
"une satire féroce" …même avec un Y c'est encore vrai…La mode est à la féminisation de certains mots… Aujourd'hui on dit:la professeure,une ministre…alors pouquoi pas une S…le terme s'appliquerait bien à Marie…Surtout depuis que Gaston a tué son compagnon le bouc…
Il faut être maso pour se promener seul dans les bois de Tellier…on risque d'y rencontrer Marie près de sa cabane…
Avec Jarriq récemment, au sujet de Un Génie, deux associés, une cloche, nous évoquions non sans mélancolie le sort du spectateur qui, ravi tout jeune par un film jamais revu, découvre en le visionnant 20 ou 30 ans plus tard un objet qui ne tient plus debout, dont le charme s'est évaporé, qui n'est vraiment pas bon. Mais, faisais-je valoir, l'effet inverse est incomparable. Eh bien, en ce qui me concerne, en voici un d'effet inverse !
La Fiancée du pirate est un de mes plus vieux souvenirs de films français; je l'ai vu adolescent, fin des années 70 ou début des années 80. Et un quart de siècle plus tard, je le revois enfin : toujours aussi croustillant, grinçant, savoureux comme un whisky vieilli en fût ! Bernadette Lafont, que j'aime plus ou moins selon les rôles, est ici à son meilleur, frondeuse, vulgaire, spirituelle, sexy et d'un charmant machiavélisme. Autour d'elle vont ces tronches de notables d'un coin de France agraire vraiment profonde. Voici Julien Guiomar, Jacques Marin, Marcel Pérès, Michel Constantin…
C'est une comédie de moeurs féroce, une mise en boîte paillarde et gaillarde, mais qui demeure légère grâce à son traitement désinvolte, ses dialogues naturels, sa mise en scène simple et directe, sans oublier une très jolie ritournelle de Georges Moustaki (chantée par Bernadette Lafont ?). Et le passage du temps – parce qu'il s'agit d'une France aujourd'hui disparue – ajoute une patine de nostalgie à rebours, pour ainsi dire. N'y a-t-il pas dans l'hypocrisie sexuelle de tous ces braves gens un aspect ingénu qui empêche de les détester complètement ? Cela dit ils ont ô combien mérité la vengeance de l'avenante héroïne !
En ces temps de réjouissances et de bons petits plats, voici une spécialité mitonnée aux petits oignons, avec juste la pincée qu'il faut d'épices grivoises.
La ritournelle en question, Moi, je m'balance, est chantée par Barbara, ami Arca.
Un bijou ! j'ai découvert Nelly Kaplan tardivement mais quel plaisir. Du cinéma délicieux, ironique, poétique et grinçant lorsqu'il le faut !
Formidable réalisatrice qui a signé également des écrits érotiques sous un pseudonyme et qui a longtemps fréquenté les surréalistes…
Remarquons au passage que si le personnage de Marie interprétée par Bernadette Lafont se lance dans sa quête libertaire et revancharde, c'est après avoir vu dans un ciné-club itinérant La comtesse aux pieds nus avec la divine Ava Gardner en Maria Vargas…
C'est d'ailleurs en référence à celle-ci que Marie à la fin du film retire ses souliers et les jette sur les bords de la route, partant libre devant elle, loin de la bêtise et de l'intolérance de cette campagne profonde.
Ainsi, on constate encore une fois combien le personnage toujours à la fois sensuel et rebelle d'Ava Gardner, que François Truffaut qualifiait d' « actrice hollywoodienne la plus charmante », a marqué son époque, y compris les cinéastes de la Nouvelle Vague…
Un admirateur d'Ava Gardner comprend un admirateur d'Anouk Aimée ! Avez-vous le coffret de l'intégrale de Jacques Demy pour retrouver Lola et Model Shop ?
Pas encore mais c'est prévu pour bientôt. Je m'étonne toujours que tant de gens voient dans le cinéma de Demy un univers rose bonbon et mièvre sans se rendre compte de tout le contenu rebelle et discrètement subversif… Oui, il s'agit bien d'un cinéaste de la Nouvelle Vague, au même titre que Nelly Kaplan. Et c'est une joie que le dvd permette l'édition de leurs oeuvres.
« Oui, il s'agit bien d'un cinéaste de la Nouvelle Vague, au même titre que Nelly Kaplan. »
Quel dommage ! Moi qui ai tant aimé La Fiancée du pirate…
C'est bien la première fois que je vois écrit que Jacques Demy et Nelly Kaplan sont des cinéastes de la Vague prétendue nouvelle !
Que Demy ait eu, dans Lola, un ton nouveau, qu'il ait apporté une sorte de magie poétique renouvelée par Les parapluies de Cherbourg au cinéma français, et par rapport à la Qualité française qui prévalait, c'est exact ! Mais de là à le classer parmi les épigones de Godard ou de Resnais ! pourquoi pas, quant on y est y classer Jean-Pierre Melville, du fait de Léon Morin, prêtre ???
Quant à Nelly Kaplan, lorsqu'elle tourne, en 69, La fiancée du pirate, il y a beau temps que la nouvelle vague a disparu, en se suicidant, notamment, lors du Festival interrompu de Cannes de 1968, un des plus ridicules happenings de tous les temps, où tous ces gugusses milliardaires et donneurs de leçons se sont durablement discrédités !
Il semblerait que le terme de « nouvelle vague » soit en effet trop utilisé et galvaudé. J'entendais faire référence à ce mouvement dynamique des cinéastes français des années 60 aspirant à une plus grande liberté et des réalisations moins conventionnelles. Je n'entendais pas par là considérer Demy ou Kaplan comme des « épigones de Godard ou Resnais. »
Mon utilisation de ce terme était trop approximative et donc erronée, veuillez m'en excuser.
Par ailleurs, j'ignore si les cinéastes de la nouvelle vague étaient tous des « gugusses donneurs de leçon », mais c'est hélas très répandu dans la nature humaine…
J'avais promis de mettre un mot à DelaNuit, si tant est que s'adresse à moi son apostrophe finale…
Suis-je un donneur de leçons ? d'orthographe et de syntaxe, sûrement ! de recherche de précision, sans doute ! Mais je ne me crois pas, comme les milliardaires anarchistes de la Nouvelle vague, prescripteur de bon goût ! J'aime assez de genres différents, pour 'être pas suspect de vouloir imposer des critères, que d'ailleurs je n'ai pas ; on conviendra volontiers que de Thérèse à Caligula et du Grand silence à Ah ! les belles bacchantes, il y ait une certaine pluralité de vue.
Mais ce que je supporte mal, outre de voir l'orthographe et la langue française bafoués, c'est l'absence de soin : quand un intervenant assène que Fantôme d'amour est le dernier film tourné par Romy Schneider, alors que c'est son antépénultième (il y eut ensuite Garde à vue et La passante du Sans-Souci, et qu'il est d'une facilité dérisoire d'aller vérifier ses propres incertitudes (sur Imdb, Wikipédia, ou n'importe quoi, Internet permettant, précisément, de faire aisément une recherche), quand on dit n'importe quoi sur un domaine objectif, on me trouve…
Bon ; j'effacerai tout cela qui est d'un fort médiocre intérêt dans quelques jours.
Pour info, lu sur "Ecran noir.fr" dans la rubrique "Le cinéma au féminin".
"Durant de longues décennies, le cinéma, lui-même, a construit des modèles d'identités, sous un regard exclusivement masculin. Ce qui caractérise, avant tout, le cinéma des réalisatrices tient dans ce qu'il incarne : une mise à jour, une réponse, une réaction à la lourdeur des modèles et codes, antérieurement véhiculés par le cinéma. (…)
"A priori, qui, mieux qu'une réalisatrice, peut révéler l'identité féminine de manière authentique, expliquer comment les femmes perçoivent et vivent le monde qui les entoure ? Nombre de femmes cinéastes font part d'une volonté de " filmer autrement ", d'ouvrir de nouveaux territoires. (…)
"Pourtant, dans le sillage des mouvements féministes des années 60, de la Nouvelle Vague, de ses cinéastes comme Agnès Varda, Nelly Kaplan ou encore Margueritte Duras, on cantonne souvent les films de femmes dans une dimension strictement militante. (…)
"Les univers féminins, ou plutôt dits " féminins ", là repose toute la nuance, sont des thèmes chers aux réalisatrices. Mais ce fait avéré peut créer une certaine confusion : on tient souvent la thématique des films réalisés par les femmes (affirmation sociale, sexualité, vie amoureuse et familiale, maternité, regards féminins sur les hommes, …) comme objets, visées directes de ces films, au lieu d'y voir un vecteur d'expression pour aller au-delà. (…)"
L'étiquette "Nouvelle vague" fut d'origine journalistique et a souvent été, depuis comme alors, attribuée et refusée au petit bonheur la chance. Ce n'est pas l'extrait que vous citez qui me convaincra du contraire. La Fiancée du pirate n'a rien d'un film de la Nouvelle vague, c'est une comédie de moeurs très scénarisée, où la mise en scène est plus souvent au service des acteurs que le contraire, au service d'une bonne histoire aussi, et bien peu intéressée ( me semble-t-il ) aux jeux formels sur les codes du cinéma. Sans être exactement "traditionnel" – sa liberté de ton est je crois assez défrisante pour l'époque – ce cinéma spirituel et grinçant me semble plus proche d'un Deville ou d'un Chabrol; et par moments, ça fait Mocky en beaucoup mieux, ou comme le Jean-Jacques Annaud de Noirs et blancs en couleur et Coup de tête.
Je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit que tel film fait partie ou non de la Nouvelle Vague.
Je rappelle simplement que ce terme peut recouvrir des réalités très différentes selon ceux qui l'utilisent. Ainsi, lorsqu'on lit des interviews de Jacques Demy par exemple, il apparaît clairement que pour ce réalisateur, la Nouvelle Vague renvoie essentiellement à des innovations techniques permettant de développer un nouveau type de cinéma.
Des journalistes peuvent aussi considérer que des réalisateurs, tels Nelly Kaplan, sont, par leur liberté de ton, les héritiers d'une manière ou d'une autre d'un renouveau du cinéma qu'ils appellent Nouvelle Vague.
Ce que je veux dire c'est que, plutôt que de se faire plaisir en saisissant les occasions d'ironiser sur les messages des autres dès qu'on peut y déceler une faille, il peut être plus intéressant d'explorer les différents aspects, les différentes façons de comprendre un terme, un courant ou une époque.
« Je rappelle simplement que ce terme peut recouvrir des réalités très différentes selon ceux qui l'utilisent. »
C'est-à-dire qu'il est galvaudé, comme vous le notiez plus haut. Un terme ou une expression qui peut recouvrir des réalités très différentes ne sert plus à grand-chose : l'utiliser est pratiquement une garantie de malentendu.
Si, il sert à nous ouvrir l'esprit en nous sortant d'une logique où l'un a forcément raison et l'autre forcément tort. Il nous permet d'appréhender une autre façon de réfléchir où des approches différentes peuvent se compléter plutôt que s'affronter. Quand l'être humain aura compris cela, nous aurons fait u grand pas !…
D'ailleurs, "la nouvelle vague" était constituée de personnes différentes ayant des points communs mais aussi chacun leur spécificité. Ainsi, par exemple, François Truffaut était un admirateur d'Hitchcock et tenait Ava Gardner comme une actrice hollywoodienne méritant le détour. On ne peut donc pas affirmer catégoriquement que la nouvelle vague tenait tout ce qui s'était fait avant pour de la merde, même si certains ont pu le dire par provocation.
Le terme "Nouvelle-Vague" me semble recouvrir au moins trois aspects :
En premier lieu, des critiques du cinéma français qui, au début des 60s, ont voulu réagir contre ce qu'ils considéraient comme une stagnation d'un cinéma dit traditionnel.
Ensuite, une nouvelle technique cinématographique bousculant les lois du cinéma narratif traditionnel.
Enfin, un désir d'une jeunesse de l'époque de réaliser des oeuvres personnelles et nouvelles, qui a induit dans le monde du cinéma un renouveau technique et narratif dépassant largement le cadre des quelques réalisateurs et critiques qui l'ont initiée.
On peut donc employer le terme "nouvelle vague" dans un sens restricitf ou dans un sens plus large. Il me semble que chaque approche a le droit d'exister et que ces multiples approches autour d'un même terme sont enrichissantes… Ainsi, je ne considère pas que certains aient raison et d'autres tort, je me contente de constater ces différences d'approches et d'essayer de les comprendre.
Tout dépend évidemment si nous sommes sur ce forum pour nous enrichir des différences des autres ou au contraire pour s'affirmer en prétendant détenir une vérité…
Si les mots veulent dire n'importe quoi au gré de la fantaisie de chaque locuteur, il n'y a plus d'échange possible, seulement une série de monologues. Si personne n'a tort et personne n'a raison, la notion même de vérité est liquidée, de même que le concept d'opposition. J'avoue ne pas beaucoup adhérer à ce trend nihiliste-relativiste dans lequel marine notre époque décidément bien inquiétante. Voilà une "différence" – fruit de la différance ? – dont je n'ai en effet aucune intention de "m'enrichir".
Du reste dans votre ébauche en trois points de la Nouvelle Vague, vous oubliez un quatrième élément qui a son importance : l'ostracisme, qu'il est toujours amusant de retrouver chez des libertaires ou prétendus tels. Aurenche et Bost au chômage, c'était la grande victoire des Truffaut, Godard et compagnie.
Je pense qu'il y a une grosse différence, et même une différence essentielle entre "vouloir dire plusieurs choses" et "vouloir dire n'importe quoi". Quant à LA Vérité… si vous la détenez, tant mieux pour vous, pour ma part je n'ai pas cette prétention, et j'ai plutôt tendance à fuir la rigidité et les dogmatismes, et respecter les approches de chacun en me faisant ma propore opinion, que je m'autorise à laisser évoluer. Est-ce donc être nihiliste ?
Pour information, je vous invite à lire ce que Demy pensait de son propre rapport à la Nouvelle Vague sur le fil de Lola. Bien entendu, il parle de sa propre vision des choses, qui ne correspond pas forcément à celle des autres, désolé…
« J'ai plutôt tendance à fuir la rigidité et les dogmatismes. »
Voilà bien pourquoi j'ai tendance à fuir la Nouvelle Vague et à vouloir sauver les bons films de cette étiquette à mes yeux incriminante !
Cette étiquette est discriminante parce que tel est le sens que vous lui donnez, et que vous refusez l'idée que ce terme puisse recouvrir d'autres sens…
Jacques Demy, lorsqu'il raconte ses débuts en compagnie des cinéastes de la nouvelle vague (cf. fil de Lola), en donne une image ni rose ni noire, mais plus nuancée. Sans doute parce qu'il préfère se souvenir des aspects les plus positifs à ses yeux. A moins qu'il ne faille considérér qu'il n'a rien compris à son époque !
« Sans doute parce qu'il préfère se souvenir des aspects les plus positifs à ses yeux. »
C'est sûrement ça, en effet.
Découvrant La fiancée du pirate 40 ans après sa réalisation, je m'en viens poser un petit bémol à l'enthousiasme délirant qu'il semble provoquer parmi les DVDToileurs.
Si le sujet est effectivement culotté, joyeusement sordide, d'une cruauté inouïe quant à la nature humaine, la facture m'a rebuté : photo affreuse de téléfilm ORTF, plans-séquences théâtraux, comédiens pas dirigés hurlant leurs répliques dans des rôles grossièrement caricaturaux, c'est une cacophonie. Reste que Lafont est parfaite, idéalement distribuée (son rôle dans Canicule, fait d'ailleurs penser à une Marie ayant abusé du calva), et que son bagout fait passer bien des choses.
Oui la "forme" (surtout la photo) n'est pas parfaite mais qu'importe ! l'interprétation de l'actrice principale et l'histoire sont tellement enthousiasmants qu'on oublie vite ces (petits) défauts… parmi les petits bémols, j'ai noté un contre-emploi inadapté du côté de Michel Constantin, peu à l'aise dans ce type de rôle je trouve…
Tout à fait d'accord. On se demande vraiment ce qu'il vient faire dans ce film, d'autant qu'il joue un rôle vaguement "poétique" de projectionniste itinérant, et que son physique de gros bras lautnérien le met en porte-à-faux. Mais aussi, que dire de Jean Parédès, hallucinant cabotin de boulevard ? Ou de l'insupportable curé ? Avec un minimum de soin, La fiancée du pirate aurait pu être une belle fable anti-cons. Là, pour l'apprécier pleinement, il faut tout de même laisser son sens critique au vestiaire.
Nelly Kaplan est issue d’une famille d'origine russe . "La fiancée du pirate" fait penser au conte russe " baba yaga " . L’histoire d’une sorcière qui vit dans une cabane . C’est un peu aussi la prostituée de la chanson "le gaz" de Jacques Brel , qui vit dans une maison qui se déhanche , faite de grosses planches , une maison certes , dans la rue de la madone , mais presqu’une cabane…
Tiens, Georges Géret, ça ne vous fait pas penser à un autre film, à un rôle similaire, ou presque, de jardinier-palefrenier-homme toutes mains ? Dans Le journal d'une femme de chambre de Luis Bunuel où Jeanne Moreau exerce la même fascination érotique que Marie sur les hommes qui l'entourent. Mais là où Bunuel déploie une sarcastique et élégante cavalcade, issue d'un des épisodes d'un roman d'Octave Mirbeau, on peut à juste titre penser que Nelly Kaplan a filmé une fable plutôt pesante…
Si excellents que sont les acteurs, les rapaces fous acharnés du corps de Marie, qu'elle délivre désormais à haut prix, si talentueux qu'ils sont – et à ceux cités plus haut, il faut ajouter Julien Guiomar, Jean Parédès, Pascal Mazzotti, Michel Constantin, voire, dans un rôle muet de grabataire, Marcel Péres, ils paraissent s'agiter sans être dirigés ni contrôlés. Ils surgissent comme ça, au hasard, au petit bonheur. Le film n'est ni construit, ni ordonné et il finit par se répéter presque indéfiniment, jusqu'au moment où Marie, qui en a soupé de se faire sauter à doses massives et onéreuses, met le feu à sa cabane et fiche le camp, pieds nus.Marie, c'est l'évidente Bernadette Lafont, dont la gouaille, l'œil vif, l'air canaille, mais aussi l'évidente amertume font merveille. Dureté de pierre, haine visible, envie de faire mal : elle sait tout montrer. Mais on savait depuis Les mistons, depuis toujours, donc, quelle grande comédienne elle pouvait être et n'a pas été tout à fait.
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