Je pensais être le premier à parler de ce film, mais non : David-h l'a fait et fort bien ! Je ne connaissais de Maurice Labro que le très nostalgique et brillant la route du bonheur et le très approximatif Le fauve est lâché.
Quelle bouffée d'air frais, cette réunion de tronches de l'age d'or du cinéma ! Et comme notre Yves Deniaud se révèle un acteur de talent et pouvant jouer "en vedette" (années 50…) avec une légèreté déconcertante. Parce que cet animal, on le voit passer, même vite, auprès des plus grands. Souvenez vous, le paysan qui fait semblant de ne pas reconnaitre Henri IV, au tout début de Si Versailles m'était conté, c'est lui. Le garde champêtre qui ne sait pas trop si ça le chatouille ou si ça le gratouille, dans Knock, auprès de Jouvet, c'est encore lui. L'abbé Pellegrin dans Mon curé chez les riches, toujours lui. Par contre, c'est aussi lui qui nous ballade en ennui de première dans la très décevante La rose rouge…
Mais ce personnage de très brave homme, plus lampiste de service pour les catastrophes quotidiennes, qu'il ne l'est vraiment à la Sncf, lui va comme un gant. Il est pile poil fait pour ce rôle. Il sait y être attachant, drôle, tellement gentil, affable. Entouré d'une brochette de copains, dans le film mais aussi complices dans la vie, il navigue entre divers sentiments qu'il maîtrise à la perfection. Film touchant, tendre et gouailleur, ce Leguignon lampiste ne nous ennuie pas une seconde. Le scénario, tiré de la célèbre émission de radio Le tribunal, que toutes les vieilles tiges de ce forum ont connu, ne nous prend pas la tête bien au contraire. C'est léger, ça coule tranquille, de trognes en trognes. Mise à part une justice égale à elle même depuis que justice existe, on ne peut pas dire que ce film reflète bien une époque. Mais l'ambiance qui peut régner entre braves gens unis dans la mouise et l'adversité y est tendrement rendue. Bernard La Jarrige se révèle très volubile, Jean Carmet débute, Jane Marken y bouge ses courtes pattes, et remue son popotin, de Funès écoute et apprend et Pierre magnier, innoubliabe directeur de la maison de retraite pour vieux comédiens, nous fait souvenir que….. La fin du jour n'est toujours pas en DVD ! Sans oublier une nuée de gosses qui en rajoute une couche dans la fraîcheur !
Ce Dvd est vendu dix euros, en ce moment, dans les bureaux de tabac, avec (dans un autre genre) Je sais rien mais je dirais tout avec Pierre Richard. Si vous voulez mon avis, et tant pis vous l'avez, vous auriez tort de vous en priver…
pour \Lagardère
Une comédie française sympathique de 1951 avec des seconds rôles plus prestigieux que l'acteur principal, ce qui en fait une sorte d'exception.
A réserver aux historiens de Paris, aux cinéphiles insomniaques et aux fans de De Funes qui y interprète un petit rôle.
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