Avec In the cut, Meg Ryan
explose son image de poupée blonde gentille mais un peu caractérielle. Elle se dévoile dans tous les sens du terme, acceptant même des scènes de nudités pas toujours (alors qu’elle approche des 45 ans). Elle incarne surtout un personnage très noir, très torturé, frustrée et pervers (la scène de voyeurisme, le plaisir qu’elle prend à cotoyer des milieux chauds et de tomber amoureuse d’un flic qu’elle croit être un assassin). Avec ce personnage complexe et chargé s’il en est, son plus beau rôle sans nulle doute, Meg Ryan
prouve définitivement qu’elle est une des grandes actrices sur laquelle Hollywood peut compter. Et non plus maintenant pour des rôles de midinettes mais des rôles de femmes mûres.
Attention, il s’agit d’un film très violent, très dur, à ne pas mettre sous les yeux de n’importe qui…
C'est curieux, mais je n'ai absolument pas ressenti le film de cette façon. Je l'ai trouvé maniéré, trafiqué, assez prétentieux dans son ignorance des lois du genre. Hormis quelques filtres fatigants à l'oeil et des répliques "crues", en quoi le scénario est-il si différent des thrillers sexuels des eighties ? Combien de fois a-t-on vu ce flic soupçonné mais finalement innocent ? A quoi sert la fausse piste bâclée de Kevin Bacon ? Le meurtre de la soeur est si prévisible… C'est une enfilade de clichés, de lieux-communs, habillés d'un revêtement chic "film d'auteur". La démarche de Campion
me fait penser, toutes proportions gardées, à celle de Catherine Breillat.
Il est possible que je sois passé à côté du film, mais cette première vision me laisse un sentiment d'arnaque.
Je crois que même "toutes proportions gardées", on ne peut comparer Campion et Breillat.
Déjà par le simple fait que l'une est une cinéaste digne de ce nom et l'autre une baudruche. Et ensuite parce que l'une a le courage de faire un cinéma de "pirate" (pour reprendre le terme de Scorsese
dans son doc) alors que l'autre est une apparatchik de la culture du moment.
Je comprends toutefois que l'on puisse adhérer ou non au film In the cut. J'ai eu la chance que ce soit mon cas et j'ai la chance d'y trouver des qualités. Les clichés dont vous parlez me semblerait plus attachés au cinéma français qu'aux films américains, et encore. Comme on dit "il vaut mieux partir de clichés que d'y arriver".
Encore une fois, il ne faut pas oublier où et quand le film s'est fait.
Le film m'a fait voir un autre aspect de la dimension du desir, si vous en connaissez qui soient a l'echelle de ce film, dites-moi lesquels. car etant une fille assez romantico-cynique, l'ambiance de ce film m'a laisse par terre. je n'aurai pas ose le regarder avec des amis tellement c sensuel. de la cite des anges a in the cut, meg ryan a fait une totale transformation qui m'a epatee. pour moi l'interet de ce film reside dans la magnifique interpretation des personnages qui gardent une grande part de leur mystere. il peut deranger autant qu'il peut plaire. une question toutefois, a la fin le policier menotte perd-il son sang ou il a renverse quelque chose?
mais le polar en lui même fait-il l'intérêt du film???
J'ai trouvé que contrairement à la plupart des films actuels qui au nom de la recherche d'un réalisme accru négligent le travail esthétique (ou le laissent penser).
Si l'intrigue policière n'a en effet pas de grand intérêt (le flic se préoccupe plus de savoir dans quelle position prendre Meg Ryan que de trouver le meurtrier) la recherche purement cinématographique (des couleurs, profondeur de champ, netteté de l'image etc) doit être saluée…
Page générée en 0.010 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter