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Forum : Conversation secrète

Sujet : Paranoïa

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De sartorius, le 4 septembre 2003 à 22:45
Note du film : 5/6

Un film que l'on a beaucoup rapproché à "Blow-up" de Antonioni (avec en plus la scène du mime du premier plan suivant Harry Caul (Gene Hackman)), c'est sans doute le plus méconnu mais le meilleur film de Coppola. Il faut souvent plusieurs visions pour y déceler chaque fois un petit détail. Un film intimiste, profond, parfois étrange, d'une assez grande complexité, Gene Hackman y trouve ici son meilleur rôle.

Un film psychologique à la fois curieux et d'une très grande force et à noter la première apparition de Harrison Ford qui avait encore durant le tournage un contrat de travail autre que celui d'acteur.

Il serait vraiment plus qu'intéressant de le revoir en Zone 2 avec quelques bonus pour mieux connaître l'histoire de ce film si singulier dans la filmographie de l'auteur.


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De Gaulhenrix, le 5 septembre 2003 à 01:55
Note du film : 5/6

Excellent film, en effet, qui mérite bien une redécouverte pour ceux qui le connaissent et une découverte pour les autres. Le dernier plan qui montre Hackman, le spécialiste de l'observation, mettre en pièces son appartement à la recherche des micros cachés est une remarquable mise en abyme et ponctue de façon saisissante le propos du film.


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De cormega, le 2 octobre 2005 à 22:18
Note du film : 6/6

je suis d'accord avec vos avis et me joins à vos votes. Hackman est vraiment surprenant. La mise en scène est parfaite, l'ambiance de paranoïa est présente tout au long du film et la scène finale de celui-ci est absolument hallucinante.

Dommage que ce film ne soit pas plus connu, nous aurions sûrement déjà un zone 2 si c'était le cas. Peut-être que la lenteur apparente de certaines scènes en ont achevé plus d'un.


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De vincentp, le 3 octobre 2005 à 21:54
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Belle performance de Hackman mais aussi et surtout stupéfiante mise en scène de Coppola, qui réussit le tour de force, comme dans chacun de ses films, de mettre cette mise en scène en symbiose avec le sujet abordé, ici celui de l'apparence des sons et des images. Sa façon de revenir, encore et encore, sur une séquence à priori banale (la promenade d'un couple dans un jardin public) et de multiplier à l'infini, par des prises de vue et des bribes de dialogues à chaque fois différents, la perception que l'on peut avoir de cette séquence, est tout simplement renversante.

Le film est aussi une puissante démonstration de l'étendue des possibilités narratives à disposition d'un metteur en scène de cinéma pour agir sur notre perception du réel et de l'imaginaire.

Il s'inscrit dans la lignée de grands films du genre : Blow-up (Antonioni, 1967), Blow out (de Palma, 1981), Blade Runner (Scott, 1982), JFK (Stone, 1993).


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De benj-moonfleet, le 17 novembre 2005 à 03:00
Note du film : 6/6

Un très grand film et peut-être même le meilleur Coppola… A voir entre Blow up d'Antonioni et blow out de De Palma.


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De Impétueux, le 3 août 2016 à 22:31
Note du film : 4/6

Au bout d'une demi-heure où je me suis forcé à garder les yeux ouverts et à comprendre quelque chose de cette histoire emberlificotée, j'ai décroché. Personnage sans relief, manipulation de magnétophones nombreux (pourquoi autant ?) pour écouter on ne sait qui parler d'on ne sait quoi.

Ennui pesant. Aussi con que Blow-up où il y avait – au moins ! – les débuts de Jane Birkin.


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De Steve Mcqueen, le 16 juin 2019 à 17:11

Dommage Impétueux que vous ne soyez pas arrivé au terme de Conversation secrète, surestimé selon moi mais qui reste un bon film. N'étaient deux séquences enchaînées, étirées à l'excès et très ennuyeuses (la convention et la soirée avec les amis de Gene Hackman), le film distille une paranoïa larvée qui flirte avec la folie, dans un dernier tiers assez remarquable. A ce titre le final est glaçant.

Gene Hackman compose avec son talent habituel un individu enfermé dans sa solitude, rouage d'un système qui le dépasse, en quête d'une vérité qui se dérobe à mesure qu'il s'en approche.

J'ai également trouvé la séquence liminaire passionnante, avec un remarquable travail sur le son.

Dommage qu'il y ait ce  – gros – ventre mou au milieu du film (j'ai failli stopper le film), sinon le film mériterait un 5/6 à mon goût.


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De Impétueux, le 16 juin 2019 à 19:32
Note du film : 4/6

Disons que je devais être sous l'influence d'une trop grosse de whisky (si j'ai vu le film en début de soirée) ou d'un trop important ballon de cognac (si je l'ai vu en fin de soirée). je promets de le regarder à jeun une autre fois.


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De Impétueux, le 11 novembre 2022 à 12:53
Note du film : 4/6

Je ne suis pas si obtus, si buté, pas si mauvais bougre que ça. La meilleure preuve c'est qu'après m'être endormi naguère devant Conversation secrète, je me suis courageusement replongé dans un film que j'avais jugé obscur et emberlificoté. Il est vrai qu'à la deuxième vision, je l'ai trouvé tout autant obscur et emberlificoté, mais sans doute étais-je moins pompette et ai-je pu apprécier davantage la maîtrise dérangeante de Francis Ford Coppola, sa faculté à mettre en scène un monde gênant, empli de faux-semblants, de pistes troubles, de secrets absurdes, de non-dits et de tout le tremblement. On a pu mettre en parallèle ce film et le très médiocre Blow-up de l'ennuyeux Antonioni. Il y a un peu de ça, mais je songe aussi au film d'un bien plus grand réalisateur, Le locataire de Roman Polanski.

Même sensation de malaise, de quelque chose caché derrière les choses, de secrets sous les apparences de la normalité. Une très infime dissociation de la vie normale ; des gens d'une grande banalité qui vivent, à un moment donné, une histoire singulière.

Néanmoins l'activité du personnage principal, Harry Caul (Gene Hackman) est en soi assez bizarre : il est spécialiste de l'enregistrement dissimulé de conversations furtives qu'il espionne. Une sorte de détective privé qui, à la tête d'une petite équipe qui photographie incognito et écoute subrepticement les allées et venues de quidams qu'on lui désigne. Espionnage industriel, affaires policières ou, comme dans le film, histoire de tromperie matrimoniale. Lui n'a pas d'états d'âme : il donne à qui le paye ce qu'il a récolté, sans vouloir en connaître davantage.

Il concilie cela, qui est tout de même plutôt trouble avec un catholicisme proclamé et observé et avec des visites indéterminées à une amie blondasse et bébête, Amy (Teri Garr) qui aimerait bien en savoir un peu plus sur son compte. Il ne lui apprend qu'une seule chose : qu'il est musicien – saxophoniste – ce qui est vrai – et qu'il vit de ses cachets – ce qui est faux -. D'une méfiance obsessionnelle, méticuleux, précis, il est aussi méfiant de tout et de tous. Ainsi n'aime-t-il pas être reçu par Martin Stett (Harrison Ford) simple fondé de pouvoirs plutôt que par le patron de l'entreprise qui lui a commandé l'enquête. Voulant absolument le voir, il reprend, non sans mal, ses bandes magnétiques.

Il est perfectionniste et il n'est pas vraiment convaincu de la qualité d'une des bandes qu'il devait remettre à son commanditaire : un jeune couple, dans la foule du centre de San Francisco, qui se méfiait de tout mais n'est pas totalement parvenu à empêcher un enregistrement de ses propos. Et, en fouillant davantage le son, Harry Caul entend distinctement Il nous tuerait s'il le pouvait.

À partir de ce moment-là – qui, il est vrai fait songer à la démarche de Thomas (David Hemmings) dans Blow-up lorsqu'il commence à agrandir démesurément les clichés qu'il a pris – le cerveau bien organisé d'Harry commence à se mettre en surexposition. Et tout le monde construit autour de lui (il est tenu pour une des références du monde de l'écoute) s'écroule graduellement. Cauchemars, obsessions, terreurs, paranoïas. Et la fin du film où toutes les hantises surgissent est drôlement bien venue. C'est-à-dire bien angoissante.


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De vincentp, le 11 novembre 2022 à 21:48
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Il ne vous reste plus que quelques années pour reconnaître Blow-Up à sa juste valeur, à savoir un des meilleurs films de l'histoire du cinéma… On sent que ça bouillonne sec, en ce moment. Courage, un peu de Vichy Saint Yorre aidera.


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De Impétueux, le 11 novembre 2022 à 22:26
Note du film : 4/6

J'ai revu Blow-up il y a deux ans ; aussi médiocre que dans mon souvenir. Vous ne comptez pas, Vincentp, que je veuille gâcher le peu de la vie qui me reste pour revoir un Antonioni une autre fois ? J'ai trouvé Conversation secrète de bien meilleur niveau…


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