Incroyable ! Je veux bien que le cinéma italien est le parent pauvre de la réédition DVD, mais là, franchement, Pain, amour et fantaisie qui n'est pas en DVD ! Je n'avais jamais vérifié tellement ça me semblait évident. J'en ai les jambes coupées et les bras m'en tombent… Homme-tronc, donc, je vote !
Un film qui a eu un immense succès de notoriété, qui a enchanté tous les publics, que j'ai vu à sa sortie en France en 54 ou 55…mais qui me semble avoir depuis lors totalement disparu ! Je n'ai pas souvenir, par exemple, de l'avoir vu programmé à la télévision, même aux temps où l'on ne se gênait pas de projeter un film en noir et blanc non-étatsunien en première partie de soirée…
Si : je l'ai vu à la télé, fin 1985, début 1986. Avec toute la série, qui passait alors en grandes pompes. Je me souviens bien de De Sica, sorte de gentilhomme doté de belles manières qui courait après une bergère.
J'ai vu la serie complete que j'ai ajouté a mon Top 200 des comedies italiennes
http://french.imdb.com/mymovies/list?l=17392325
Pane, amore e fantasia (1953) de Luigi Comencini
Pane, amore e gelosia (1954) de Luigi Comencini
et aussi
Pane, amore e… (1955) de Dino Risi
avec un V.De Sica qui danse avec Sophia Loren. :D
7/10
Le troisième s'appelait en français – pour conclure !!! – "Pain, amour, ainsi soit-il !" ; mais je crois que l'idée s'était exténuée !
Idée exténuée ou pas, rien n'arrête une bonne machine de cinéma bien huilée ! Un sequel n'attend pas l'autre ! Alors, tout comme il y a un Die Hard 4 et même un Rambo
4, je rappelle l'existence d'un quatrième (et dernier !) opus de la série Pain amour…, Pain, amour et Andalousie.
Très, très peu connu, faut avouer ! Si je précise ce point c'est que, dans le domaine des évidences à rééditer tout de suite, illico, sur-le-champ, évidemment il y a les deux fameuses comédies de Luigi Comencini,
typiques de leur époque – dans un registre donc pas du tout doux-amer mais joyeux et bon enfant – qu'on pourrait, pour bien faire les choses, accompagner discrètement des deux autres suites au sein d'un beau gros coffret PAIN AMOUR : the Definitive Collector Edition !
En tout cas, j'ai vu un coffret à la FNAC contenant les 3 premiers "Pain, Amour…" Dépêchez-vous, il n'y en aura pas pour tout le monde…
Avec de préférence en version originale, mais qui donc a eu la déplorable idée d'imposer le doublage des comédens Italiens avec des accents Marseillais.
Pratique linguistique en effet déplorable, typique du début des années 50, et conséquence de l'idée quelque peu naïve que les Français d'alors se font de l'Italie (et vice-versa, remarquez bien). Heureusement, elle a été abandonnée assez rapidement. Ainsi, le doublage de La Grande guerre (1959), qui fut dirigé par l'italianisant Jean Giono,
est un modèle du genre, essentiel pour que ce blockbuster (au succès comparable à la série Pain, amour…) rejoigne son public au lieu de rester confiné aux cénacles de "cinéphiles".
Je tombe de haut, après la re-vision du premier opus de la série !
J'en avais le souvenir très ancien d'un film enlevé et drôle, réunissant des acteurs séduisants, sur un scénario léger et spirituel. Si les acteurs sont à la mesure des choses (je nourris une passion instinctive et primale pour Gina Lollobrigida et Vittorio De Sica
m'a toujours paru l'homme le plus séduisant du monde), le reste n'est tout de même pas à la mesure de la réputation d'un film aussi célèbre.
Restent donc, outre un De Sica qui se frise les moustaches, mais dont le personnage est dépourvu de toute épaisseur (quand on pense que, la même année 1953, il a été le baron Donati de Madame de
!), reste donc une Lollobrigida
ravissante et capricante, qui court pieds nus sur des chemins de chèvre… Che bella ragazza !
À la fois enlevée et rustique, cette farce réserve quelques moments savoureux. Vittorio de Sica en fait des tonnes et Gina Lollobrigida
est parfaite en sauvageonne "Fantassine la piquante" !
Pain, amour et fantaisie est un très beau film réalisé en 1953 sur le mode de vie au sein d'un village italien des années 1950, revu avec plaisir, trente ans après. Pas de grande théories politiques ou de doctrines philosophiques, pas de spectacles culturels à se mettre sous la dent (excepté la fête du village consacrée à Saint Antoine) ni de délinquance à combattre, simplement des paysans qui s'efforcent de se nourrir, d'élever leurs enfants sous le regard de l'Eglise, et d'assurer leur descendance. Tout se sait dans ce type de contrée, il n'y a pas d'intimité : les relations sociales se déroulent au vu et au su de tout le monde. Comencini
grossit le trait, traite cet aspect sur un mode humoristique, en montrant le groupe de personnes âgées observant les différents protagonistes, avec la lunette télescopique du patriarche. Cette observation de la vie du village, traité sur un mode quasi néo-réaliste, est croisé avec des aspects de comédie, qui rendent le récit accessible à un large public, façon Le petit monde de Don Camillo
(1952).
Le scénario de Ettore Maria Margadonna introduit à la perfection une dose d'émotions, communiquées de façon verbale et non-verbale, par les différents personnages. Le rythme, les aspects sonores (musique et bruitages), les dialogues (sonnant authentiques) sont très belle qualité. Les péripéties du récit mixent aspects drôles et graves, et réussissent à donner de la consistance à une intrigue assez prévisible et sans réelle surprise. La psychologie des personnages est creusée à la perfection : le prêtre, les carabiniers, les paysans nouent entre eux des relations sociales élaborées (entre le prêtre et le maréchal des Logis, par exemple, dans la fonction de "commandeur" du village). L'interprétation très nuancée de Vittorio de Sica, une Gina Lollobrigida
spontanée, et toute une pléïade de très bons acteurs dans les rôles secondaires (Marisa Merlini,Tina Pica,…) apportent un liant parfait à l'ensemble. Un très beau classique, qui a aujourd'hui sa place parmi les plus belles réussites de l'histoire du cinéma italien, c'est évident.
Décidément Vincentp vous mettez l’appréciation chef d'oeuvre à tous les films que vous voyez et les mentionnez systématiquement dans vos messages comme des œuvres majeures de telle ou telle catégorie de cinéma… (?)
C'est vrai, Frétyl, notre ami Vincentp a toujours eu une conception assez extensive de la notion de chef-d’œuvre et là où j'en compte peut-être 50 au maximum dans toute l'histoire du cinéma, il en est plutôt à 500 !
Mais là, je pense qu'il galéje un peu : mettre sur le même rang le très gentil Pain, amour et fantaisie et… je ne sais pas, moi… Le voleur de bicyclette,
c'est un peu gonflé…
Disons qu'il a été saisi d'une crise de bienveillance aiguë qui lui fait considérer avec tendresse tout ce qu'il regarde…
Mais là, je pense qu'il galéje un peu : mettre sur le même rang le très gentil Pain, amour et fantaisie et… je ne sais pas, moi… Le voleur de bicyclette,
c'est un peu gonflé…
À propos de galéjade, je viens de découvrir que vous aviez constitué un paragraphe sur les films que vous détestiez (pas moins!) . Et, à mon tour, je vous pose la question : Peut on vraiment détester Le silence de la mer ? Fenêtre sur cour
? Les Tribulations d'un Chinois en Chine
? À la poursuite d'Octobre rouge
? Fanfan la tulipe
? Lawrence d'Arabie
? Si Vincentp manipule le Chef-D'oeuvre avec une certaine assiduité, ce qui ne regarde que lui, vous maniez la haine avec la même constance, à la différence près que l'exaltation dans la passion peut se comprendre . Mais détester aussi farouchement des oeuvres par ailleurs pas si immondes que ça, peut poser question …
"Je déteste" ne veut pas dire "Ce sont de mauvais films"… Mais chef-d'oeuvre ne veut pas dire "Films que je préfère". admettons que La règle du jeu soit un chef-d'oeuvre : n'empêche que je lui préfère Ah ! Les belles bacchantes
…
Ce sont ces commentaires demi-teintes publiés ci-dessus (notamment celui de Impétueux) qui me surprennent. Evidemment, les chefs d'oeuvre en question sont ciblés et ne sortent pas du chapeau d'un magicien… Après une expérience de 35 ans, je sais bien sûr les cibler (dans 90% des cas ils sont l'oeuvres de cinéastes réputés), mais avec parfois des surprises positives (comme Le lâche) et d'autres négatives (tel La habanera).
La bataille d'Alger
est un exemple d'un film extrêmement réussi, réalisé par un cinéaste de réputation moyenne. Il y en a, mais pas tant que cela.
Voici un avis de Jacques Lourcelles à propos de ce film de Comencini, dont je lis à l'instant l'avis dans son dictionnaire du cinéma, lequel avis rejoint de A à Z mon propre avis : Mais surtout "Pain, amour,…" est l'une de ces œuvres épanouies, rondes et parfaites (notamment dans l'équilibre entre la douceur et l'acidité, la rusticité et l'élégance) étrangères à toute école où d'heureux hasards ont stimulé la créativité des auteurs, et que le grand public en général comprend mieux et plus vite que les cinéphiles et la critique.
A Nadine Mouk : Impétueux est méchant ! Tout le monde est d'accord ! Preuve je suis tombé sur son répondeur : Il est méchant monsieur Brochant, il est mignon François Pignon !!
A Vincentp : j'ai vu que vous aviez classé chef d'oeuvre, le film Predator ! Il me semble en bonne conscience cinéphilique que le film mériterait plutôt 3/6 ou 4/6… Je ne sains pas, je ne l'ai pas vu depuis des années, mais il ne m'a pas laissé un souvenir digne des Damnés,
du Dictateur
ou d'Autant en emporte le vent
! Reflechissez un peu, sur que peut signifier la mention sur la mention chef d’œuvre…
Oh ….Méchant, pas si sûre . Mais né sous le signe du chat, très probable …
Et ça veut dire quoi, le signe du chat ???
Cette façon que vous avez de toujours retomber sur vos pattes …
Je me permets de publier un mail reçu ce matin de la part d'une de nos lectrices, aussi discrète qu'assidue :
Ta dernière chronique sur le film de Rossellini donne absolument envie de le voir. Si je ne l'ai pas à ma dvdthèque, j'irai au Châtelet. PS : la dernière réponse de "Impétueux" à une de tes chroniques est vraiment amusante ! Cet homme manie les joutes oratoires d'une main de maître ! Je me régale de ses écrits !
Les galéjades de Impétueux sont parfois à prendre avec circonspection (surtout quand il commente Antonioni ou les garçons-vachers), bien sûr, mais ont des lecteurs…
Quant à Predator,
il se bonifie avec le temps ! Considéré comme un bon film d'action dans les années 80, beaucoup plus aujourd'hui. En haute définition (blu-ray), ou sur grand écran en version numérique, le résultat est sans appel. De loin, le meilleur film réalisé à ce jour par John McTiernan.
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