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Sujet : Très bon polar pour Bronson

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De verdun, le 8 octobre 2005 à 10:38
Note du film : 5/6

Considéré avec Sergio Leone et Sergio Corbucci comme l'un des maîtres du western spaghetti,Sergio Sollima a également fait ses preuves dans le domaine du polar violent.

Ici il met en scène un tueur à gages, Jeff (Charles Bronson alors dans une période européenne qui le vit à l'affiche de films tels LE PASSAGER DE LA PLUIE et IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST)qui aprés s'être vengé de son ancien employeur indélicat, échappe à un autre patron du crime, Weber (Telly Savalas).Mais les choseds se compliquent quand il apprend que Vanessa (Jill Ireland,plus covaincante que d'habitude), son ex-grand amour l'a trahi…

On le voit donc, le thème du film est vieux comme le monde mais toutes les conventions du polar classique sont balayées par une mise en scène d'une grande vitalité qui utilise le décor d'une île des caraibes à la fois exotique et très urbanisé.Cette maîtrise formelle,accentuée par la qualité de la photo et de l'utilisatiion du cinémascope, culmine dans plusieurs scènes d'action et surtout dans une séquence finale apocalyptique qui utilise de façon optimale les possibilités du montage.LA CITE DE LA VIOLENCE se pose un peu comme l'équivalent transalpins des polars anglo-saxons de la même époque comme LA LOI DU MILIEU.

Mais Sollima n'en a pas pour autant oublié le traitement des personnages.Ainsi, Bronson fait dans de film preuve de sa grande présence physique mais aussi d'une intériorité mélancolique.Le film insiste sur ses sentiments,à l'aide de flash-backs qui évoquent des épisodes passés se sa liaison avec celle qui a fini par le trahir.Bronson interprétera jusqu'à l'usure ce type de anti-héros vengeur, notamment dans les films déplaisants de Michael Winner. En ceci, voilà un film fondateur et qui est pourtant un antidote aux navets idéologiquement repoussants et mal réalisés de la série interminable des JUSTICIERS.

Enfin, signalons une musique extrêmement mordante de Ennio Morricone.


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De PM Jarriq, le 8 octobre 2005 à 11:40
Note du film : 4/6

J'aime bien également ce polar "spaghetti", sans grande finesse, mais porté par la pêche de Sollima, la BO de Morricone particulièrement inspiré et le charisme de Bronson, qui tient le film sur les épaules même s'il est trop âgé pour le rôle (dans une interview, Sollima a déclaré qu'il aurait préféré Tony Musante ou Jon Voight pour incarner Jeff). A ce propos, il est curieux, que dans les plus grands films de "tueurs à gages", le protagoniste se nomme Jeff : Delon dans Le samouraï, Chow Yun-Fat dans The Killer et Bronson donc, dans Citta violenta. Pour l'amateur de curiosités, Michel Constantin joue dans Citta violenta, un malfrat junkie teint en blond… Ce qu'on peut appeler sans crainte un contre-emploi !

PS : il me semble par ailleurs que le titre exact en v.f. est "Cité de la violence", sans le "la" au début. A vérifier.


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De Arca1943, le 8 octobre 2005 à 22:12
Note du film : 5/6

Heureux de vous voir inaugurer ce fil de discussion, je veux bien vous suivre !


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De Arca1943, le 2 avril 2008 à 05:24
Note du film : 5/6

Il me fait plaisir de signaler aux fervents amateurs que Cité de la violence existe en français depuis 2001 dans une édition Zone 1 (Anchor Bay Entertainment). Alors, si vous êtes multizone ou dézoné…

Ma note (qui était un souvenir) passe de 4 à 5, en hommage au meilleur film de Sergio Sollima (parmi ceux que j'ai vus, s'entend). Pas de miracle avec Jill Ireland, mais elle se débrouille quand même pas si mal dans un rôle moins convenu qu'à l'ordinaire. Charles Bronson est dans un bon jour, Telly Savalas aussi et le second rôle professionnel Umberto Orsini est plus que satisfaisant. Quand à Michel Constantin, passé le choc de sa blondeur, il fait honorablement ce qu'il a à faire. La musique pour orgue et guitare électrique d'Ennio Morricone est percutante. Mais il a aussi ses mouvements nocturnes, comme Bartok… Les repérages sont excellents et insolites (le film a été tourné aux États-Unis et aux îles Vierges). Les scènes d'action, nombreuses sans l'être trop, sont menées tambour battant, des tambours de 1970. Ça m'a fait penser à du bon Verneuil. Le scénario (cosigné notamment par Lina Wertmüller) se développe dans une direction imprévue pour ce genre de films. Jarriq trouve Bronson "trop âgé pour le rôle", pourtant le fait que le personnage soit un homme d'âge mûr donne plus de sens à ce personnage d'un tueur qui commence à ne plus avoir envie de tuer. Ça n'est pas dit, mais c'est montré : l'âge le rattrape. Au bout de tous ces types refroidis, il commence à développer une conscience. Avec un tueur plus jeune, il aurait fallu faire reposer sa perte soudaine du "feu sacré" – si on peut l'appeler comme ça ! – entièrement sur le fait qu'il tombe amoureux de Jill Ireland, ce qui est une motivation plus mince et aussi plus poncive. Qui plus est, avec un personnage plus jeune, la fin eût été beaucoup moins crédible. Mais je me garderai de la raconter, sinon pour rappeler que tout en imitant les films d'action américains, Cinecittà inc., en ce temps-là, leur imprimait une touche maison bien reconnaissable – surtout à la fin du film…


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De PM Jarriq, le 28 octobre 2008 à 13:27
Note du film : 4/6

Jarriq trouve Bronson "trop âgé pour le rôle", pourtant le fait que le personnage soit un homme d'âge mûr donne plus de sens à ce personnage d'un tueur qui commence à ne plus avoir envie de tuer

C'est juste. Mais en écoutant bien le dialogue de Savalas, on s'aperçoit qu'il traite Jeff en "jeunot" un peu tête brûlée, et qu'il a bien connu son père. Jill Ireland traite quant à elle, Savalas de "vieillard". C'est un peu curieux, d'autant que Telly Savalas était dans la réalité, plus jeune que Bronson. C'est donc le choix de cet acteur, qui a fait de Jeff un tueur au bout du rouleau, alors que manifestement, dans l'écriture, ce devait être un jeune, entré dans le Milieu à cause de sa famille, et recherchant une autre existence.


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De kfigaro, le 28 octobre 2008 à 14:13

Effectivement c'est un excellent polar avec un Constantin étonnant et plusieurs scènes de bravoure… Mais ce qui m'a le plus emballé c'est vraiment le score étonnant d'Ennio Morricone d'une tension incroyable, un groupe de rock des années 80 s'en est même inspiré, peut être inconsciemment ? (c'est clairement l'un de ses tout meilleurs scores, sans sirop ni facilités…)


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