Ce n'est pas mal. C'est même un assez bon Berri, comparé à ses productions récentes (comme La Débandade ou le décevant Lucie Aubrac). Son principal mérite est de laisser la voie libre à deux excellents interprètes.
Mais au passage, dans la série des films de femmes de ménage, j'aimerais ajouter l'étonnant Rude journée pour la reine, avec Simone Signoret.
Qu'est-ce qui se passe ? Jacques Gautier (Jean-Pierre Bacri), ingénieur du son de quelque renommée, séparé de Constance (Catherine Breillat), sa femme assez dingue, a besoin d'engager une aide ménagère pour ne pas laisser en friche son appartement ; il embauche n'importe qui, Laura (Dequenne), qui n'a aucune autre capacité que de la bonne volonté à revendre mais qui finit par s'installer dans le domicile de son patron, plutôt dépassé par les événements et absolument disposé, finalement, à se faire dévorer vivant par la jeune femme.
Un peu incongrûment mais par une sorte de mouvement naturel de l'évidence, Jacques et Laura deviennent amants. Voilà qu'on est arrivé à la soixantième minute du film (ou à peu près) et qu'il faut bien remplir la durée réglementaire; Le pauvre Berri ne trouvera qu'une vingtaine de minutes en envoyant sans raison les amants au fin fond de la Bretagne, chez Ralph (Jacques Frantz), un brave peintre copain complaisant qui héberge les roucoulants amoureux. Jusqu'à ce que, par une autre nature d'évidence, la jeune femme commence à s'échapper sans même s'en rendre compte vraiment et à voguer vers un amant de son âge. Mais Jacques va sans doute trouver dans les bras de la mère du nouvel amour de Laura une complicité qu'on peut aussi imaginer bien provisoire.C'est tout ; c'est banal, chacun joue son personnage, comme dans la commedia dell'arte. N'importe qui peut toujours jouer n'importe quoi, on le sait, mais lorsqu'on évoquera le nom de Bacri, on ne songera sûrement pas à ça.
Je n'ai le temps ce matin de ne lire que partiellement votre message. Il ne faut pas Impétueux en vouloir à la fin du film. Claude Berri malade au moment du tournage et dépressif je crois, arrêta le film soudainement à Quiberon. Massacré par la critique à sa sortie, le réalisateur dû longuement se justifier.
La fin devait être tout autre le film ayant gravement souffert d' être amputé d' une bonne vingtaine de minutes.
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