Forum - Entrée des artistes - Jouvet dans le rôle de Jouvet !
Accueil
Forum : Entrée des artistes

Sujet : Jouvet dans le rôle de Jouvet !


De Impétueux, le 16 octobre 2004 à 17:26
Note du film : 4/6

Odette Joyeux+Louis Jouvet….rien que cette addition mérite une édition DVD

Mais, en plus Carette, Claude Dauphin, Dalio… et des dialogues d'Henri Jeanson

L'anecdote est sans doute un peu artificielle, mais c'est si brillant !!


Répondre

De PM Jarriq, le 13 février 2005 à 13:42
Note du film : 3/6

Jouvet n'a pas fait tant de films que ça. Il y en a encore trop peu accessibles en DVD. Et le revoir dans (quasiment) son propre rôle est vraiment un plaisir, même si "Entrée des artistes" n'est pas un chef-d'oeuvre.


Répondre

De bassinet, le 14 mars 2005 à 13:01
Note du film : 5/6

Si "Entrée des artistes" n'est pas un chef d'oeuvre absolu, en revanche, certaines scènes, comme la visite de L.Jouvet à la blanchisserie, ou, bien sûr, le cours d'art dramatique, ainsi que, la tirade de la fin, valent à elles seules, la réédition en DVD. Ces 3 scènes émeuvent au plus haut point, tout amoureux du théâtre


Répondre

De cyrano, le 14 mars 2005 à 19:04
Note du film : 5/6

Bien vu, Bassinet ! Et longue vie au théâtre !


Répondre

De RdT, le 17 mars 2006 à 16:14
Note du film : 6/6

Les dialogues d' Henri Jeanson et la présence de Louis Jouvet, devraient à eux seuls justifier l'édition en DVD de l'Entrée des artistes. Et en plus (et je là dessus, je suis du même avis qu' Impétueux) il y a Odette Joyeux… Mais quelle chance avaient ces acteurs de «parler Jeanson». J'attire de plus votre attention sur Le drame de ShanghaI d'après le roman d'Oscar Paul Gilbert.


Répondre

De PM Jarriq, le 17 mars 2006 à 17:01
Note du film : 3/6

Ah ! Tout le monde se rejoint sur Jouvet… Encore un exploit à l'actif du grand Louis.


Répondre

De alisma, le 15 mai 2006 à 13:49
Note du film : 5/6

une leçon de theatre par le grand jouvet.


Répondre

De azurlys, le 6 février 2008 à 14:43

Ah ! Revoir Entrée des Artistes dans de bonnes conditions, DVD, restauration, remastersisation images et son convenables… un rêve ! Mais il y a tant de difficultés, ne serait-ce que l'avis des ayants-droit, et le matériel disponible : copie en bonne état ? Contretypes utilisables ? Négatif original pas trop poussiéreux ? Bref, les obstacles sont nombreux.

Voici un avant-goût du piquant des dialogues d'Henri Jeanson, qui s'était surpassé :

Le prof de comédie (Jouvet) :

  • Ne faites pas la comédie, jouez-là !
  • …tu t'installes confortablement dans un métier où il n'y a pas de confort. En scène, tu fais du tricot !…
  • …laver en famille le linge sale des autres, vous appelez ça un métier ? Comédien ? Pas un métier. Pas un métier…
  • J'ai la Légion d'honneur. Ce qui me donne le privilège d'être respectueusement salué par les imbéciles !
  • … mes parents ne voulaient pas que je sois un jeune premier amoureux. Et pourtant, j'étais jeune, j'étais premier, et j'étais amoureux !
  • … voilà ce que j'aurais du dire à mon père quand j'avais dix sept ans ! Mais dix sept ans, je ne les ai plus. Je ne les ai plus, parce que tu les as, et qu'il n'y a pas dix sept ans pour le monde à la fois !…

Quoique parfois un peu envahissant au point de bouffer un peu sur le sujet, on peut dire bravo Monsieur Jeanson !

Alors ce DVD, restauré, remas… (voir plus haut), c'est pour quand ?


Répondre

De PM Jarriq, le 27 septembre 2008 à 16:29
Note du film : 3/6

Alors ce DVD, restauré, remas… (voir plus haut), c'est pour quand ?

Pas pour tout de suite, hélas ! La copie présentée par René Chateau est catastrophique : à demi inaudible, l'image rayée, mal étalonnée, sautant des secondes entières. Difficile de rester concentré sur le film.

Entrée des artistes démarre très bien, suivant le quotidien de jeunes acteurs en herbe, leurs cours, leur relation au réel, leur apprentissage de la vie. Et puis l'histoire d'amour triangulaire entre étudiants prend le dessus, éclipse la distribution chorale, et l'intérêt faiblit, jusqu'à se transformer en ennui bien compact, avec le séjour intempestif à la campagne, le valet empoisonneur, la séance chez les flics. Le scénario s'égare complètement, et l'ultime retour au conservatoire est trop tardif pour rattraper les choses.

Le cast est inégal : Jouvet, qui apparaît étonnamment peu, est magistral, bénéficiant des meilleures répliques de Jeanson, du sur-mesure impossible à dire par quelqu'un d'autre que lui. Odette Joyeux est excellente en maniaco-dépressive constamment sur le fil, mais Dauphin est – ou semble – bien trop âgé pour son rôle, et Dalio est un bien curieux commissaire au look de danseur mondain brillantiné, et Blin est franchement mauvais en garçon d'écurie exalté. On entrevoit Noël Roquevert de loin, en gendarme.

On regrette que le scénario ne se soit pas plus focalisé sur le conservatoire et la relation de Jouvet avec ses élèves, car c'est là qu'était le coeur du film, et là que se trouvent les plus jolies scènes. Entrée des artistes reste en mémoire pour quelques moments épars (dont la visite à la blanchisserie, mentionnée plus haut), et l'incroyable charisme de Jouvet.


Répondre

De Impétueux, le 27 septembre 2008 à 19:02
Note du film : 4/6

Lorsque j'ai vu apparaître le film au catalogue de René Chateau, j'ai redouté l'entourloupe, et malgré mon fort goût de ce film inégal et mythique, malgré mon admiration sans mélange pour le talent de Louis Jouvet et le minois triste d'Odette Joyeux, j'ai résisté à mon prurit d'achat.

PMJarriq, hélas, conforte toutes les craintes possibles : une fois de plus, (et notamment comme pour Un revenant, du même immense Jouvet !) ce saligaud jette en pâture aux amateurs frustrés une saleté, une VHS recopiée dans son jus. Et certains benêts, sur ce site ou ailleurs, continueront de croire que ce margoulin est le Haut protecteur du patrimoine cinématographique !

On peut toujours attendre que paraisse une bonne édition, chez Pathé classique, par exemple ; mais faut pas rêver : Pathé, s'il le fait, ne se lancera que dans deux ou trois ans, concurrence oblige…


Répondre

De f, le 27 septembre 2008 à 19:27

Il faut espérer que lorsqu'un éditeur digne de ce nom se décidera à restaurer tous ces films aux éditions bâclées, il reste encore quelque chose à restaurer. Quand on pense que des films des années 70 sont parfois quasiment irrécupérables. Celui-ci date de 1938!


Répondre

De Impétueux, le 27 septembre 2008 à 20:50
Note du film : 4/6

Mais TOUS les films, quel que soit leur âge sont récupérables !!! Il n'est que de voir ce qui a été fait avec les films de Jean Vigo (A propos de Nice – 1930 – L'Atalante – 1934 -) avec Une partie de campagne de Jean Renoir – 1936 -, et mieux encore avec la récente édition du Cuirassé Potemkine d'Eisenstein -1925 – ! Ce sont des merveilles ! Les moyens techniques existent, pour nettoyer les images et les sons !

Il faut y consacrer un peu d'argent, beaucoup de temps et de travail et surtout avoir sur le cinéma des yeux d'amoureux et non de grippe-sous !


Répondre

De cinephile54, le 5 octobre 2008 à 21:03

D'ACCORD AVEC VOUS, MAIS SACHEZ QUE LA RESTAURATION D'UN FILM EST DE 30.000EUROS. A VOTRE AVIS , combien de dvds sont vendus …LA PLUPART DES FILMS DES ANNEES 30à 55 SERONT NETTOYES ET ENTREPOSES .C'EST A DIRE INVISIBLE POUR LES CINEPHILES AVERTIS .


Répondre

De Lagardère, le 6 octobre 2008 à 06:31
Note du film : 3/6

Trente mille euros, pour la restauration d'un film ?? Vu sous cet angle….Et il faut aussi reconnaitre que les DVDS René Chateau, bien que de piètre qualité, sont quand même les moins chers sur le marché, toute braderie mise à part. Il y a peut être, oui, un problème économique à prendre en considération…Mais quand même! Il pourrait faire un effort, le rené !


Répondre

De PM Jarriq, le 6 octobre 2008 à 07:49
Note du film : 3/6

Ne serait-ce que créer un menu, avec des chapitres, par exemple… Offrir un peu plus d'options que sur une vieille VHS… Et puis, sans aller jusqu'à restaurer les films à l'Américaine (Sueurs froides ou Lawrence d'Arabie), au moins prendre la peine de chercher les meilleurs éléments, nettoyer un peu le son. Editer, en somme.


Répondre

De Impétueux, le 6 octobre 2008 à 10:15
Note du film : 4/6

Mais dans quel monde vivez-vous, ami Lagardère, pour considérer que, sur un plan commercial, 30.000 euros c'est une somme ? C'est le cinquième (quelquefois le dixième) du salaire mensuel d'un footballeur de haut niveau ! C'est vraiment de la gnognote…

Il est faux de dire que les films édités par René Chateau sont les moins chers du marché : ceux de L.C.J. (je cite au hasard La bataille du rail, Le comédien,Le cas du Docteur Laurent) sont moins onéreux, et très bien faits ! Il est vrai que Pathé classique est un peu plus cher (deux ou trois euros) que Chateau, mais avec une présentation magnifique et des images restaurées…

Enfin, quelle absurdité de croire qu'un film de grande notoriété comme Entrée des artistes n'amortirait pas ces dérisoires frais ! La collection Canal+ classique, hélas disparue, avait parfaitement édité un Jouvet bien moins notoire, Entre onze heures et minuit ! Il ne s'agit pas de réaliser les pressages comparables en nombre à ceux des blocks-busters ou des films très récents, mais de livrer un minimum regardable ! Et si je veux bien regarder les nouilleries que j'affectionne, Mon frangin du Sénégal ou C'est arrivé à 36 chandelles sur un support médiocre, j'enrage de voir profanée cette Entrée des artistes, comme l'ont été Un revenant, Les bas-fonds et tant d'autres…

J'appréhende qu'un jour, le sagouin Chateau ne fasse paraître des Duvivier non encore édités ( La belle équipe, Carnet de bal, La fin du jour) ou Douce, Le Rouge et le Noir d'Autant-Lara, ou Edouard et Caroline de Jacques Becker, et des dizaines de beaux, de grands, de très grands films qui méritent un travail pieux et solide…


Répondre

De PM Jarriq, le 6 octobre 2008 à 10:53
Note du film : 3/6

Dans Entrée des artistes, Jouvet recommande d'avoir "du respect pour les cheveux blonds ou bruns des enfants".

Même chose pour les vieilles pellicules.


Répondre

De Lagardère, le 6 octobre 2008 à 14:11
Note du film : 3/6

A dire le vrai, j'ai toujours l'impression de passer pour un extra-terrestre auprès de ceux qui me disent :"- Tu regardes "encore" ces vieilleries ?-", et j'imagine toujours que nous sommes à peine une poignée de braves en ce pays à voir ces beaux films noir et blanc. Et ce n'est pas la visite des différents sites consacrés au cinéma qui me contredit. Les admirateurs de Carné ou de Duvivier, aujourd'hui, font un peu figure de bêtes de foire….Alors, quand je lis "trente mille euros", ( et vivant loin, très loin, des salaires footballistiques ! ) je me dis que le René va se ramasser sur un plan commercial. En cela je me trompe, vous avez raison…


Répondre

De Crego, le 6 octobre 2008 à 17:29

Le problème des "vieilleries", c'est que si on les ressort dans un état lamentable, elles ne risquent pas d'attirer de nouvelle clientèle. Quel attrait y a-t-il à découvrir des films rayés, au son grésillant, à l'image instable? Les ressorties des Pagnol ou des Chaplin ont prouvé qu'avec un peu de soin, il y avait des acheteurs potentiels pour ces films "patrimoine".


Répondre

De Impétueux, le 9 novembre 2008 à 16:29
Note du film : 4/6

Un peu comme Les inconnus dans la maison, Entrée des artistes est de ces films qui, sans être bons, demeurent durablement dans nos mémoires et dans nos envies (de voir et de revoir), grâce à des scènes éparses ici et là, grâce à des rôles miraculeusement distribués, qui vont étroitement coller à un acteur, à en mythifier davantage encore le jeu…

De même que la plaidoirie de Me Loursat (Raimu) suffisait à charger de puissance le film de Decoin, de même les leçons de théâtre données (trop brièvement) par Louis Jouvet ou la fabuleuse séquence dans la blanchisserie permettent de hausser le petit film du trop passable Marc Allégret (le moins bon des deux frères) à un rang honorable contrebattu par bien des balourdises et des niaiseries. De même, dans les deux films, et très en deçà des monstres sacrés, une pléiade de seconds rôles, de physionomies pittoresques, cocasses ou charmantes, parvient à donner de la substance à ce qui n'en n'a guère.

PMJarriq a bien raison de trouver que Claude Dauphin fait trop âgé pour le rôle de séducteur, de clef-des-cœurs, qu'on lui assigne. Trop âgé, mais aussi trop largement dépourvu du charme éclatant que, tout anachronisme mis en part, un Maurice Ronet débutant (celui des Rendez-vous de juillet, par exemple) aurait pu lui donner. Dauphin, d'ailleurs, n'est jamais meilleur qu'à contre-emploi de son physique mou, en franche canaille de Casque d'or ou de L'important c'est d'aimer. Quant à Roger Blin, il est aussi catastrophiquement mauvais dans l'exaltation hallucinée que d'habitude.

Mais pour le reste de la distribution, c'est un grand plaisir pour qui aime les acteurs : simples silhouettes vite repérées (Noël Roquevert, Sylvie, Odette Talazac ou Gabrielle Fontan), ou bénéficiant d'un rôle plus consistant (Bernard Blier, Julien Carette ou André Brunot)… Et enfin, ici et là, des débutants, des figurants non crédités au générique (Dora Doll ou Paula Dehelly)…

Redécouverte, dans mon souvenir, du délicieux petit minois de Janine Darcey, absolument craquante, qui sera une des biches de Louis XV dans Remontons les Champs-Élysées mais qui tourna sans doute un peu trop pendant la Guerre pour s'en sortir indemne.

Confirmation, s'il m'en était besoin, que les grands yeux tristes et la bouche un peu amère d'Odette Joyeux lui permettaient d'exceller dans ces rôles désespérants (avec, au moins un chef-d'œuvre, Douce). Il y a avec elle la scène extraordinaire de la boîte de nuit, où elle est écrasée par la personnalité folle de sa mère (Madeleine Lambert), grande cantatrice excentrique et nymphomane. Quelle mélancolie d'enfant trop gâtée sans tendresse !

Et puis, évidemment, naturellement, précellence de Louis Jouvet, qui parle le Jeanson comme une langue maternelle, comme Gabin parlait de l'Audiard ; Jouvet dont le rôle n'est tout de même pas très sympathique, mais sûrement assez réaliste, le professeur d'art dramatique prêt à sacrifier absolument tout aux vertiges de la scène ; qu'il aille mépriser dans leur repère les médiocres, parcimonieux, gluants boutiquiers qui prétendent empêcher Isabelle (Janine Darcey) de suivre sa vocation, passe encore, bien que le mépris affiché soit assez glaçant (mais ses victimes sont si laides ! et la vie dans la blanchisserie à peine différente de celle de l'atelier de Gervaise) ; mais écoutons-le avant même la scène de la boutique, lors de l'audition où entouré de la fine fleur du Conservatoire, il jauge les candidats et toise ainsi la même Isabelle : L'œil est stupide, mais vif ! Il y a dans son regard une grande lueur d'inintelligence. On ne peut pas dire que ce grand professeur soit un modèle de bienveillance…

L'édition René Chateau est aussi dégueulasse que ce qu'en dit PMJarriq ; ça ne fait rien, je me suis encore laissé prendre à la magie…


Répondre

De Tamatoa, le 5 mars 2012 à 01:10
Note du film : 4/6

Entrée des artistes est de ces films qui, sans être bons, demeurent durablement dans nos mémoires et dans nos envies…

Je n'ai rien à ajouter (ce serait présomptueux et surement inutile) à ce qui a été dit, si ce n'est ma surprise d'entendre Monsieur Brion dire, en présentant le film ce soir, que Marc Allégret détestait son oeuvre au point de demander le retrait de son nom au générique, le soir de la première ! A ce point ? Vraiment très surprenant, ce manque de lucidité. Pas un chef-d'oeuvre, d'accord, mais quand même ! Nous sommes loin du ratage absolu. Tous les plus grands metteurs en scène ont douté, mais le mieux est l'ennemi du bien. Je serais curieux de savoir ce qu'en a pensé Jouvet, lui-même très humble et méfiant vis à vis de ses prestations théâtrales et cinématographiques.


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0090 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter