Mais non devant une mise en scène assez pesante, empâtée, sans réelle créativité. Pourtant les effets spéciaux nous offrent notre content de chair de poule. Le crash du 747 contre une des tours de Londres nous rappelle un 11 Septembre avant l'heure et vu de très, très près. Impressionnant ! L'écroulement très progressif de l'abbaye de Westminster est, lui aussi, assez terrifiant. Mais ces catastrophes, dont on ne sait réellement si elles sont vraiment provoquées par un être habité par le diable ou simplement le fruit d'une suite de coïncidences, sont reliées entre elles par une pondéreuse mise en scène assez verbeuse, au montage curieux. Le stoïcisme de la délicieuse Lee Remick (oh ! ces yeux !) face à l'impassibilité de Ventura freine grandement le transport initial de l’œuvre. Même si la surprise dernière viendra dénouer cette pesanteur, je crois que le film se ressent du manque de circonvolutions entre ces deux acteurs. Un regret également que Burton n'ait pas de scène commune avec Ventura. Arca a raison qui le déplore également. Voilà une confrontation qui n'aurait pas manqué de poids, dans tous les sens du terme.
En fin de compte, Le grande menace aurait pu être un très grand film si le réalisateur Jack Gold n'avait pas bridé ainsi ses acteurs et avait donné un peu plus, beaucoup plus d'air à son film. Le diable aussi à des ailes. Il ne les déploie pas assez et l’œuvre frise un peu la claustrophobie. Le fantastique ne souffre guère le confiné, sauf quand Franju le prend en mains.. Et c'est bien ce sentiment qui ressort de cette œuvre. Il manque à ce film un côté Pégase dans un ciel bleu. Et les yeux de Lee Remick ne suffisent pas..
Note ajustée : 4.5/6 Assez d'accord avec PM Jarriq et frétyl. Le très inégal Gold signe un film du niveau de la "Malédiction", à mon sens. Ventura massif et solitaire, Burton halluciné et destructeur, la belle Lee Remick en psy de choc…
Une scène :Morlar qui met le feu à son pensionnat.
Une séquence : les séquelle d'un terrible crash d'avion, provoqué par Morlar.
Le dénouement : Morlar inconscient qui griffone "Windscale" sur un papier, le nom d'une centrale nucléaire…
"Vaut d'y aller pour admirer Lino, aussi à l'aise en anglais qu'en français ou en italien, toujours aussi insolite, la présence irréprochable. Ventura, c'est notre Wayne à nous. Polyglotte, en plus." (Odile Grand, L'AURORE, 22 novembre 1978).
Totalement d'accord !
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