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De le dabe, le 2 novembre 2010 à 08:31

Il faut avoir vécu dans le milieu médical des armées pour comprendre "le fou de guerre". De même il faut avoir goûté aux études de médecine et à la guerre pour savourer à fond la petite musique célinienne.

Le film évoque plus Bardamu que l'officier pathétique du désert de Buzzati. Pensez au calvaire que représentent huit (ou dix )années de jeunesse à apprendre par cœur le dictionnaire illustré des maladies dégoûtantes… ajoutez -y la louche de grossièreté carabinesque indispensable pour y survivre;entrelardez ces ingrédients entre deux tranches de massacre et de démolition et vous serez de plain pied avec le fou de guerre.

Avez vous songé à la formidable contradiction qui lamine le médecin habillé en officier:sauveteur grimé en guerrier regardé avec condescendance par les officiers combattants et tout à la fois espéré et craint quand vient la blessure, par tous ces grands enfants que sont les soldats…?

Qui d'autre que des enfants en effet, pourrait appuyer sur le bouton qui supprime des vies et inflige tant de souffrances ?

Assurément pas des hommes sérieux et qui connaissent le prix des choses.Le fou de guerre est un enfant,mais il est déguisé au rebours de ces enfants soldats qui pullulent en Afrique avec des joues douces sous leurs grands yeux innocents.

Le fou de guerre est un clown,et c'est pourquoi il "va" si bien à Coluche. C'est un clown mais un clown tragique,aussi fait il peur et c'est pourquoi ce film est ignoré comme sont ignorés "Les misérables" de Lelouch.

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De Arca1943, le 30 octobre 2008 à 01:16
Note du film : 4/6

…mais étant donné que Dino Risi disait « Il y a les films d'auteur et les films d'équipe; moi, je fais des films d'équipe », alors une réponse déjà plus complète serait sans doute Risi-Age-Scarpelli.

Je suis attaché à ce film, et je suis content qu'il ait été réalisé, comme une sorte de défi aux lois de la pesanteur, toutefois en le regardant et l'écoutant, je sens que nos humoristes sont à bout de souffle, qu'ils pressent le citron. Ce n'est pas un hasard si Agenore Incrocci et Furio Scarpelli ont mis fin après ce film à près de 40 ans d'indéfectible collaboration (ah misère). Risi aussi avait donné pas mal tout ce qu'il avait. Après Le Fou de guerre, il y aura encore le très crépusculaire Valse d'amour (1990), mais à l'évidence, le filon s'était épuisé.

Mais peu importe, quelques éclairs d'invention tragicomique zébraient toujours le ciel : la tragique blague de l'artère qui a pété dans Le Fou de guerre, c'est de la comédie à l'italienne pur jus !


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