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Voici les derniers messages de ce forum :

Critique


De cinenanie, le 3 mai 2013 à 17:34
Note du film : 6/6

Inutile de redire que ce film est une comédie brillante et élégante rondement menée par le talentueux Blake Edwards et inutile de redire aussi combien Audrey Hepburn était belle et talentueuse.

Je voudrais rendre justice à George Peppard. Peppard était un excellent acteur qui venait de l'Actors Studio et avait débuté sur les planches.Au début de sa carrière il a été confronté aux plus grands (Gregory Peck, Rock Hudson, Robert Mitchum) plus tard à Orson Welles et croyez moi il n'était pas palot.

Dans Diamants sur Canapé il est parfait dans le rôle de ce jeune homme élégant mal dans sa peau, en mal d'inspiration et d'une incroyable gentillesse (Peppard était un vrai gentil!). Il a ensuite magnifiquement interprété d'autres personnages notamment dans Les Ambitieux (une réédition en DVD serait géniale), Le Crépuscule des Aigles, Tobrouk. Si sa carrière n'avait pas été stoppée par des problèmes d'alcool je crois, il pouvait facilement égaler sans problème Paul Newman et même Robert Redford.

George Peppard était un très très bon acteur, beau, intelligent, humain avec en plus un très grand sens de l'humour et une très belle voix ce qui ne gâche rien.

Voilà vous savez tout, peut être ne serez-vous pas de mon avis mais tant pis je suis contente d'avoir rendu à César ce qui est à César.


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De Impétueux, le 7 octobre 2012 à 15:51
Note du film : 5/6

En préalable, dire que la suite des messages de ce fil honore la sensibilité, l'intelligence, le sens de l'analyse des contributeurs de DVDToile : c'est bien simple, on aimerait (presque) tout citer et il est bien difficile d'ajouter une pierre originale à l'édifice. Bravo et merci à tous, qui ont confirmé, ou même éclairé mon propre point de vue sur le film. Ça ne signifie pas que je suis d'accord avec tout ce qui a été dit, mais quel excellent niveau ! Merci encore !

Je dois dire que c'est le gracieux minois d'Audrey Hepburn dispensé à l'envi sur tous les murs de la Capitale, à l'occasion de l'exposition à l'Hôtel de Ville Paris vu par Hollywood et qui représente l'actrice dans Charade, je crois, c'est ce gracieux minois qui m'a donné l'idée de regarder Diamants sur canapé.

Et que c'est son charme absolu qui, seul, sauve un film assez bizarrement construit, hésitant entre la gaudriole burlesque et le mélodrame larmoyant… D'après ce que je lis ici et là, la nouvelle de Truman Capote était bien plus sauvage, Holly Golightly (Audrey Hepburn, donc) ayant disparu sans laisser d'adresse on ne sait où, en Afrique sans doute, et ayant simplement déposé la trace de son charme et de sa délicieuse folie, qui brûle encore ceux qui l'ont connue.

L'adaptation de Blake Edwards est bien plus sage, allant vers un happy end peu cohérent avec tout ce qu'on a appris de la trajectoire difficile d'une gamine bousculée par la vie, qui se vend, ou essaye de se vendre, au plus offrant (José da Silva – José Luis de Vilallonga) ou même, hélas, à n'importe qui et qui va trouver une sorte de rédemption avec Paul Varjak (George Peppard) qui, lui non plus n'est pas très net. Tout ça est très gentil, très conforme à l'esprit du cinéma étasunien de 1961, mais guère cohérent.

Et de fait, entre les pitreries plutôt ridicules de la réception donnée par Holly, qui font songer, c'est vrai, à toutes les pantalonnades du cinéma burlesque, celles de Jacques Tati, de Pierre Etaix et, bien entendu, de La Party du même Blake Edwards et la vie plutôt sordide menée par les deux héros, il y a une distorsion qui blesse fondamentalement le film…

…Qui s'en sort toutefois très bien, parce que Audrey Hepburn possède une élégance absolue ; pas seulement dans ses tenues, si bien dessinées par Hubert de Givenchy, qui la suivra durant toute sa carrière, mais aussi dans sa fraîcheur, son allure, son sourire, sa désinvolture intelligente… Actrice qui marque si fort les films qu'elle a tournés et qui fait si bien ressortir les décors dans quoi elle évolue, souvent les plus belles villes du monde, de Rome (Vacances romaines) à Londres (My fair Lady) en passant par Moscou (Guerre et Paix), et Paris, bien sûr, et avant tout (Drôle de frimousse, Ariane, Charade).

La distribution qui l'entoure est, auprès d'elle, insignifiante, à commencer par le pâle Peppard ou l'histrion Mickey Rooney (qui joue le pénible Japonais irascible) et à la notable exception de 2-E, la cougar de Paul (Patricia Neal) que j'ai trouvé excellente (et qui – clin d'oeil spirituel – est vêtue comme la méchante reine, marâtre de Blanche Neige).

Et puis, comment ne pas redire que la mélodie écrite par Henry Mancini est une des plus ravissantes compositions qui se puisse ?

Je suis à peu près persuadé que si, comme il avait été prévu, Diamants sur canapé avait été interprété par Marilyn Monroe, on n'en parlerait plus du tout aujourd'hui, bien que la Blonde explosive eût été sans doute plus conforme au personnage que la Brune raffinée…


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