C'est presque ça… Vous auriez pu aussi évoquer, la goutte de sueur sur le front transpirant des deux ennemis.

Oui, surtout pour les traductions. Quoi qu'il en soit, je vois d'ici la scène. Sur une plaine semi-désertique balayée par le vent et le sable, Django (dont aperçoit successivement l'oeil gauche et la main droite en très très gros plan) fait face à El Disastro, un desperado amoral et cynique qui a d'ailleurs violé, battu et assassiné les sept soeurs de Django quand celui-ci était encore môme (tragédie qu'on a fini par comprendre grâce à une série de brefs flash-back astucieusement insérés dans le film aux moments les plus inattendus). Une musique tourmentée s'élève. Et le méchant dit :

« Django, prépare ton cerceuil ! »

Sans sommation ni décorum, Django tire alors son revolver et abat comme un chien El Disastro, qui s'effondre dans la poussière dans une série de plans d'une plastique superbe. Django s'approche du cadavre, se penche dessus en contre-plongée et lance :

« Tt, tt. Quand on veut se mesurer à Django, on apprend d'abord à prononcer correctement CERCUEIL, le mot le plus utile avec DOLLAR et PLOMB. »

Django rengaine sa quincaillerie, arrache la dent en or de El Disastro pour arrondir ses fins de mois et part vers le soleil levant – oui notons-le : levant, pas couchant, car dans ce western nous nous piquons d'originalité – en sifflottant la bande sonore du film.