Accueil
Voici les derniers messages de ce forum :

Avis


De DelaNuit, le 17 septembre 2009 à 09:27
Note du film : 5/6

Cette critique me paraît tout à fait subjective mais elle n'engage que celui qui l'a écrite.

J'ai vu le film Cendres et sang hier soir, et écouté Fanny Ardant dialoguer avec le public nantais pendant plus d'une heure avec beaucoup de passion, d'émotion et d'humanité.

Personnellement, j'ai trouvé le film visuellement très beau, avec de magnifiques images, couleurs, lumières, pas du tout "vides de sens", mais au contraire riches des fond et de symbolisme. Tout le monde n'y est sans doute pas réceptif. Ne dit-on pas que "la vérité, comme l'art, est dans le regard du spectateur" (citation de Minuit dans le jardin du bien et du mal de Clint Eastwood)?

Peut-être faut-il avoir certains codes du symbolisme pour l'apprécier ? Mais ce n'est pas parce qu'on ne parle pas une langue (en l'occurrence celle des symboles) et qu'on ne la comprend pas, qu'il faut prétendre qu'elle est vide !

Au contraire, voilà un film très personnel qui nous invite à réfléchir, on ne va pas s'en plaindre.

J'ai trouvé aussi le film bien interprété par des acteurs roumains aux regards éloquents, issus du théâtre. Pas du tout "gesticulants" comme le dit cette critique. L'actrice israélienne Ronit Elkabetz est comme un double cinématographique de Fanny Ardant. Si elle a des airs de Maria Casarès ou de la Callas (notamment dans Médée de Pasolini), ce n'est pas fortuit, c'est parce que ce sont des images fortes de femmes qui lui parlent. Ardant elle même n'a-t-elle pas joué Callas dans Callas forever ? Il n'y a pas de hasard.

Evidemment, l'ensemble est très théâtral, ce qui peut rebuter, surtout de nos jours. Mais c'est voulu comme tel, comme un rappel à la tragédie antique et mythologique, dont on retrouve de nombreux thèmes : les rivalités entre clans, l'innocence sacrifiée sur l'hôtel de la violence humaine, le poids de la fatalité…

C'est certes un film plus "art et essai" que tout public !

Mais quand on pense à tout ce qu'il contient… les paradoxes humains, la nature magnifique indifférente à la violence des hommes, les rites archaïques des sociétés primitives, les forces obscures qui nous poussent à agir, la réflexion sur la famille, le désir, la spiritualité, le mythe, les racines de chacun…

Certes c'est un premier film et il aurait pu être parfois plus clair, plus explicite, mais quand on pense qu'elle l'a non seulement réalisé mais qu'elle en a écrit elle même le scénario, on peut aimer ou détester, c'est normal, mais je pense que cette oeuvre et le travail qui est derrière méritent le respect.

Et certainement pas un rejet grossier et haineux tel qu'on peut le lire chez certains critiques…

Voilà une personne et une oeuvre qui ne sont pas consensuels. On ne va pas s'en plaindre !


Répondre

De droudrou21, le 15 septembre 2009 à 14:22

voici ce qu'en dit La voix du Nord (la Fanny ne semble pas bienvenue chez les ch'tis… )Jusqu'à ce que la Fanny en question se targue de passer derrière la caméra, nous obligeant, au vu du résultat, d'évoquer à l'imparfait l'admiration portée à l'égérie de François Truffaut, l'immortelle « femme d'à côté ». Et de s'avouer désespéré face à pareil outrage au septième art.

Cendres et sang, son premier long métrage en qualité de scénariste et réalisatrice, est un film grimaçant, assommant, désolant.

D'un sujet banal – sombre histoire de famille, clans rivaux, haines ancestrales, vendetta, le sang appelant le sang – l'apprentie réalisatrice tire un très mauvais film, raté comme peu de films le sont, comme l'était par exemple Le Jour et la nuit de Bernard-Henri Levy.

Que le sujet ne présente rien d'innovant ne revêt aucune importance. Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ! Ce qu'il ne risque pas de nous arriver devant une image vide de sens, des dialogues souffrant de pompiérisme aigu et des acteurs emphatiques gesticulant sur le plateau comme des coqs de basse-cour. La palme revenant à Ronit Elkabetz, splendide comédienne israélienne, livrée à elle-même, se la jouant Maria Casarès ou La Callas. Ce qui tend à prouver que sans une bonne partition à défendre… moi qui n'aime pas Fanny Ardant (mais pas du tout du tout) je lui aurai volontiers concédé un bon film


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0033 s. - 6 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter